France : François Hollande ne sera pas candidat aux élections présidentielles en 2017 « si le chômage ne baissait pas » et invite les autres pays à participer à la lutte contre le terrorisme en Afrique

Il a été question des dossiers internationaux, notamment l'économie grecque, l'Ukraine, le terrorisme et la défense, etc, et sur le plan national, François Hollande a évoqué la réforme de l'éducation, la mixité sociale, la laïcité et ainsi « prolongé l'esprit du 11 janvier », autrement l'unité nationale, a-t-il déclaré.

Les dossiers internationaux

Economie : François Hollande a surtout évoqué le rôle de la France à aider la Grèce à trouver une solution, et de contribuer à un accord dans le respect du vote grec et des règles de l'Union européenne (UE). « Nous aurons donc à chercher un accord pour que dans le moyen terme, il puisse être donné un cadre pour que les Grecs puissent faire des réformes, payer leur dette et recevoir la solidarité européenne », a déclaré François Hollande.

L'Urkraine, le président français, qui se rendra cet après-midi avec la chancelière allemande Angela Merkel à Kiev et à Moscou, feront une proposition de règlement de conflit fondée sur l'intégrité territoriale de l'Ukraine, à discuter avec le président russe Vladimir Poutine.

Le terrorisme et la défense, « la France sera intraitable, implacable et irréprochable pour les libertés et pour le droit », a martelé François Hollande, en défendant les mesures antiterroristes, mais prêt à allouer plus de moyens financiers à la lutte contre le terrorisme, de sorte que « la sécurité soit préservée ». Il prévoit également une « modernisation » de la force de dissuasion nucléaire, avec le principe de suffisance.

La « France ne peut pas réglée tous les conflits du monde  »

En Afrique. « La France soutient de manière logistique, opérationnelle les forces africaines qui luttent contre le terrorisme. Mais elle ne peut pas régler tous les conflits du monde», François Hollande a dit vouloir « adresser un message aux autres pays : faites votre travail, votre devoir, être dans l’action ». « A menace globale, réponse globale. A danger international, action internationale. La France prendra ses responsabilités, mais pas partout », a-t-il insisté. 

Mais Paris continuera à aider les pays africains tout en appelant les autres pays à y participer, considérant que « nous devons beaucoup plus aider les pays africains à agir contre le terrorisme ».

La conférence Climat de Paris de décembre 2015

Répondant à une question sur le changement climatique, François Hollande note que certains pays ont pris de l’avance, mais pas beaucoup et que la France doit prendre ce virage écologique. Sur les déclarations des Chinois et Américains, pour réussir la conférence, le président français fera un tour du monde dès fin février, soulignant : « nos amis écologistes (...) n’ont pas le monopole de l’écologie parce que ce serait leur donner l’image qu’ils ne veulent pas avoir ».

Le plan national

Le président a annoncé la création d'un contrat civique avec la mise en place d'un service universel pour les jeunes, la création d'une réserve citoyenne pour les Français et le renforcement de la démocratie participative, en lien avec les attaques terroristes de janvier. Il est aussi question de l'éducation nationale, notamment la lutte contre le décrochage scolaire évoquant une nouvelle étape de la refondation de l'école, de nouveaux programmes à la maternelle, le renforcement de la formation des enseignants.

Et puis, le président a parlé de mixité sociale, autrement la notion de « l'apartheid social » évoqué par son Premier ministre Manuel Valls, avec la création d'une agence nationale de développement économique sur le territoire en vue de créer « l'égalité entre les territoires », avec une politique de « peuplement » pour créer plus de mixité sociale. Le président est revenu sur la laïcité à la française, qui « n'est pas négociable car elle nous permet de vivre ensemble », qui doit être « comprise pour ce qu'elle est: la liberté de conscience, et donc de religion ».

Il a appelé à l'enseignement de la laïcité qui « doit se transmettre et doit s'apprendre, et ce sera fait à l'école tout au long de la scolarité », au dialogue avec les cultes « qui fait partie des devoirs de la République », dit encore le chef de l'État. Si le chômage ne baissait pas, François Hollande a dit qu'il ne se présenterait pas comme candidat à la magistrature suprême en 2017.

François Hollande a clôt la conférence de presse en ces termes : « « Je veux vous dire que pendant deux ans et demi, je ne cesserai d’agir dans l’esprit de l’unité de la République. Quand on est porteur d’un espoir aussi élevé, il faut être à la hauteur ».