France : le gouvernement du Premier ministre Michel Barnier

Ce sont 39 membres dont 19 ministres de plein exercice, 15 ministres délégués et 5 secrétaires d'Etat qui se constituent le cabinet de M. Barnier, nommé chef du gouvernement il y a deux semaines.

Parmi les portefeuilles régaliens : le chef de file des sénateurs Les Républicains (LR), Bruno Retailleau, est nommé ministre de l'Intérieur. Le ministre des Armées Sébastien Lecornu est reconduit. Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l'Europe au sein du précédent gouvernement est promu chef de la diplomatie française. Le député du parti présidentiel Renaissance, Antoine Armand, est nommé ministre de l'Economie. Didier Migaud, le président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, est nommé ministre de la Justice.

Les membres de ce nouveau gouvernement se réuniront pour le premier conseil des ministres lundi prochain, selon l'Elysée. "Une équipe ! Maintenant, au travail !", a posté sur X (ex-Twitter) M. Barnier, vétéran des LR. C'était bien sur sa proposition que le président français Emmanuel Macron a décrété la nomination, conformément à la constitution française.

La plupart des ministres sont issus du camp présidentiel et des LR, ce qui est pour la gauche la droitisation confirmée du pouvoir central, et pour l'extrême droite, la continuité des sept ans du macronisme.

"On nous promettait un gouvernement de concorde, on a un gouvernement de droite dure", a regretté Lucie Castets, unique candidate désignée par le Nouveau Front populaire (NFP) pour devenir Première ministre, après que l'union de gauche est arrivée en tête du second tour des législatives en juillet avec 193 sièges, loin des 289 sièges exigés pour l'emporter dans l'Assemblée nationale.

Pour l'extrême-droite, devenue troisième force politique dans la représentation nationale derrière le NFP puis le camp présidentiel, il s'agit d'"un gouvernement remanié, éloigné du désir de changement et d'alternance" que les Français ont votés lors des législatives.

M. Barnier devrait présenter sa politique générale le 1er octobre, et celle-ci sera construite avec les présidents de groupes politiques qui le soutiendraient, selon la presse française citant des sources parlementaires.