France-Niger : les chefs des deux Etats évoquent la coopération bilatéraleMardi 5 Juin 2018 - 15:45 En visite officielle à Paris, le président Issoufou Mahamadou a été reçu par son homologue, Emmanuel Macron, avec lequel il a abordé des sujets de préoccupations communes, notamment des questions de sécurité, de développement et de la migration. Cinq conventions ont être signées entre le Niger et l'Agence française de développement, pour un montant de cinquante millions d'euros, à l'issue de la visite du président nigérien, pour contribuer au financement des projets de développement, notamment le réseau électrique. Pour Paris, il n’y a pas de sécurité sans développement. Il s’agit là d’une approche globale à intégrer désormais dans la lutte contre le terrorisme. Au cours d’une conférence de presse commune, Emmanuel Macron a insisté sur les fonds financiers. Il a exhorté les pays contributeurs au profit de la force conjointe du G5 Sahel à matérialiser leurs engagements, tout en assurant que « le chemin parcouru » par cette organisation régionale était « satisfaisant ». Si « le financement de l'Union européenne nous a permis de payer des primes et des équipements, nous devons accélérer sur les autres engagements qui avaient été pris à la fois en décembre à la Celle-Saint-Cloud et en février à la conférence de Bruxelles », en faveur de la force conjointe du G5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie, Tchad), a poursuivi le chef de l'Etat français. Lors de leur point de presse, il a été indiqué que quelques financements ont été collectés, en faveur de la force G5 Sahel, soit quatre cent vingt millions d’euros pour la première année. La suite reste encore floue. Le président nigérien n’a pas caché ses préoccupations quant à la pérennité du financement. Il a vanté la France, « qui a le mieux compris que la sécurité est un bien public mondial et que la sécurité des pays du Sahel dépendra aussi la sécurité de l'Europe et en particulier la sécurité de la France ». Emmanuel Macron a souhaité que l’aide soit décaissée rapidement, surtout s’agissant de l’aide de l’Union européenne. Il s’est engagé pour que les financements des pays comme l’Arabie saoudite « soient traduits en livraison concrète au bénéfice des pays du G5 ». Mahamadou Issoufou a plaidé pour que la force conjointe soit placée sous le chapitre 7 de la Charte des Nations unies.
Noël Ndong Notification:Non |