France : pas de loi immigration avant l'automne

Le Parlement ne verra finalement pas de projet de loi sur l'immigration dans l'immédiat. Lors d'une conférence de presse sur l' "agenda législatif " des prochaines semaines, la Première ministre, Élisabeth Borne, a affirmé le 26 avril que "la lutte contre l’immigration illégale est une priorité du gouvernement ", ajoutant: "Nous voulons tout à la fois rendre nos procédures plus efficaces pour éloigner ceux qui n’ont pas vocation à rester sur notre sol et améliorer l’intégration de ceux que nous accueillons ". Toutefois "il n'existe pas de majorité pour voter un tel texte", a-t-elle noté.

La majorité présidentielle n'est que relative à l'Assemblée nationale. La Première ministre a particulièrement pointé Les Républicains, expliquant avoir "pu vérifier" le manque de majorité en s'entretenant, le 25 avril, avec les responsables du parti.

Les Républicains "n'y sont pas"

"Ils doivent encore dégager une ligne commune entre le Sénat et l’Assemblée nationale, tenant compte de la nécessité de trouver une majorité dans chaque chambre, autour d’un texte nécessairement équilibré. Aujourd’hui, ils n’y sont manifestement pas", a-t-elle constaté. Élisabeth Borne a aussi souligné que "ce n’est pas le moment de lancer un débat sur un sujet qui pourrait diviser le pays ", annonçant: "Si nous ne pouvons pas trouver d’accord global, nous présenterons en tout état de cause un texte à l’automne, avec comme seule boussole, l’efficacité ". La Première ministre présentait la feuille de route dont l'a chargée Emmanuel Macron pour les prochains mois, avec pour objectif de relancer l'action de l'exécutif après l'adoption de l'impopulaire réforme des retraites.

Un seul texte pour l'immigration

Le chef de l'Etat français a défendu, le 23 avril, le principe d'une grande loi sur l'immigration. Il a annoncé vouloir "un seul texte" à la fois "efficace et juste", souhaitant "durcir nos règles pour que ceux qui n’ont pas de raison d’être ici " puissent être plus rapidement "raccompagnés chez eux" et améliorer l'intégration. Emmanuel macron est donc revenu sur l'hypothèse évoquée en mars d'un projet "découpé " en plusieurs textes pour faciliter l'adoption du projet de loi qui a été retiré de l'ordre du jour du Parlement, il y a un mois.