G5 Sahel : l’UE annonce sa contribution à la création d’une force militaire conjointe

Lundi 23 Novembre 2015 - 12:23

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N’Djamena, la capitale tchadienne a accueilli, les 19 & 20 novembre, le 2e sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement du G5 du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad et Mauritanie)

La sécurité et le développement étaient au centre de la rencontre, à laquelle prenaient part les présidents: Mahamadou Issoufou du  Niger,  Ibrahim Boubacar Keita (IBK) du Mali,  Michel Kafando du Burkina Faso, le Mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, président en exercice de la conférence des chefs d’Etat des pays du G5 du Sahel, et Idriss Deby Itno du Tchad.

Création d’une force conjointe

A l’issue du sommet, les participants ont annoncé la création d’une force militaire conjointe, ainsi qu’un comité de défense et de sécurité et une plateforme de coopération en matière de sécurité. Ils ont reconnu que le développement, notamment l’emploi des jeunes, était une priorité pour lutter contre le terrorisme et l’émigration clandestine.

La réunion du comité de défense et de sécurité a examiné plusieurs projets notamment: un projet d’accord sur le fonctionnement et l’organisation de la plateforme de coopération en matière de sécurité, un projet de texte réglementaire du Collège sahélien de sécurité et un projet de création, à moyen terme, d’un Centre sahélien d’analyse des menaces et d’alerte précoce.

« Nous sommes tous Sahéliens, nous sommes confrontés aux mêmes problèmes. Nous n’avons d’autre choix que d’unir nos efforts »,  a déclaré Idriss Déby Itno, qui succède  à  Mohamed Ould Abdel Aziz, à la présidence du G5.

Les dirigeants du G5 Sahel sont confortés, dans leur engagement, par les attentats du 13 novembre à Paris ayant fait  130 morts, et encore plus, après  la prise d’otages à Bamako, soldée par 27 morts.

« L’expansion, ces dernières années, du trafic illicite et la recrudescence des activités des groupes islamiques et de Boko Haram dans la région transfrontalière du Sahara-Sahel, la crise au Mali, les changements politiques en Libye, ont constitué une menace sérieuse pour la stabilité de la région ainsi que la paix et la sécurité internationale », a déclaré un expert.

L’UE apporte 50 millions d’euros et promet 1 milliard( d' euros) pour la migration

La Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, disait : « vos défis sont nos défis. C’est seulement ensemble que nous pourrons les affronter ». Elle a appelé à une étroite coopération régionale. « Votre force contribue également à celle de l'Europe, de même qu'à la sécurité des deux régions ». Elle a annoncé une contribution de l’UE d’un montant de 50 millions d’euros pour appuyer la force multinationale conjointe dans la lutte contre Boko Haram, et le renforcement de la mission européenne au Niger, Eucap Sahel, à partir  de 2016. Cette mission et celle au Mali vont proposer l’ouverture des formations aux forces de polices et gendarmeries des pays de la région.

Bruxelles va aussi mettre sur pied un nouveau fonds fiduciaire pour la migration, sécurité et développement d’un milliard d’euros, destiné à la région du Sahel, et l’organisation d’une réunion entre les ministres des affaires étrangères en format G5+5+5, avec des partenaires européens, maghrébins.

En deux semaines, le terrorisme a frappé l’Egypte, la Russie, la Syrie, la Turquie, le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, la Libye, le Niger, la France et le Mali. La rencontre de Ndjamena permet  la mise en place des bases de mutualisation des efforts permettant à la plateforme sécuritaire commune qu’est le G5 de faire du concret.

Noël Ndong

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