Gendarmerie nationale : les cinq axes principaux de 2014

Le commandant de la gendarmerie nationale, le général Paul-Victor Moigny, a dévoilé le 23 janvier, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie d’échange des vœux, les principaux axes d’efforts devant conduire l’action de cette institution en 2014. Le premier axe concerne la formation, l’instruction et l’entraînement des forces. Pour lui, quel que soit leur attachement aux valeurs qu’incarne la gendarmerie, les unités ne pourront pas se distinguer positivement sur les théâtres d’opération s’ils ne font pas du professionnalisme des troupes une priorité. Le professionnalisme qui permet, a-t-il expliqué, d’éviter un emploi abusif sinon inutile contre les citoyens de la force qui est confiée aux gendarmes.

Au regard de la croissance exponentielle du nombre d’accidents de la circulation, le commandement de la gendarmerie a décidé de faire de la lutte contre l’insécurité routière sa deuxième priorité : « C’est pourquoi au cours de l’année 2014, nous nous attellerons à la mise en place de deux escadrons de sécurité routière à Owando, dans la Cuvette et à Sibiti, dans la Lékoumou. » Il a reconnu que le comportement des gendarmes sur les routes restait encore blâmable du fait de la persistance des tracasseries face aux usagers et du racket organisé. « Mais notre combat doit s’inscrire dans la perspective de l’amélioration des prestations du gendarme qui dans l’abordage et le traitement des usagers de la route doit faire prévaloir le professionnalisme au détriment du mercantilisme qui gangrène encore certains esprits », a-t-il martelé.

Le troisième axe consiste à apporter une réponse aux engagements internationaux pris par notre gouvernement. En effet, le commandement entend compléter, cette année, certaines pièces de son dispositif opérationnel par la mise en place, la préparation et la mise en condition de deux unités de police constituées (UPC) en mesure d’être projetées dans les meilleurs délais sur les théâtres d’opération étrangers avec les troupes des pays amis. Cela en suivant la norme du contrat opérationnel tel qu’indiqué dans la loi de programmation de la force publique qui sera adoptée prochainement. « Pour gagner ce pari, un accent particulier doit être mis, au cours des différentes formations et séances d’entraînement, sur les qualités morales et éthiques. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons confortablement installer en première place la gendarmerie dans tous les esprits », a rappelé le général Paul-Victor Moigny.

Le quatrième axe concerne, quant à lui, l’acquisition d'équipements et de matériels spécifiques. Il s’agit, entre autres, d’acquérir des moyens roulants et nautiques pour favoriser la mobilité des unités, et des moyens de communication et informatiques pour sortir les unités de leur isolement et accélérer la transmission du renseignement des équipements. Selon le général, l’objectif de replacer la brigade territoriale au cœur du fonctionnement de la gendarmerie nationale va se poursuivre avec la même détermination en 2014. Il s’agit, a-t-il souligné, de moderniser et d’équiper les brigades territoriales afin d’exiger d’elles le rendement que les populations sont en droit d’espérer.

Donner au gendarme un cadre à la hauteur des résultats escomptés

Le dernier axe consiste à la mise en place de la région de gendarmerie de la Lékoumou à la faveur de la municipalisation accélérée de ce département et de celle de la Bouenza, tout en poursuivant la réhabilitation des infrastructures existantes. Le général Paul-Victor Moigny a, enfin, prescrit aux commandants de régions et de formations l’évaluation périodique des commandants d’unités par l’organisation de séminaires annuels des commandants de compagnies et de brigades. « Nos réalisations au cours de l’année qui vient de s’achever constituent un motif de satisfaction et d’encouragement. Nous devons redoubler d’efforts afin de donner au gendarme un cadre de vie et de travail à la hauteur des résultats escomptés par l’État et les populations. Tous les objectifs que nous fixons ce jour sont à notre portée », a-t-il conclu, en appelant à plus d’abnégation au travail et au sens républicain du devoir.