Genre : Alexandrine Kisimba à la tête de l’Université de Kalemie

L’Université de Kalemie compte parmi les plus jeunes universités de la RDC. Pour la première fois, alors qu’elle n’a que vingt-deux ans d’existence, cette alma mater a le privilège d’être dirigée par une femme d’une quarantaine révolue. Cette université a six facultés, à savoir  le droit,  l'agronomie,  les sciences sociales, politiques et administratives, les sciences de l’information et de la communication ainsi que la faculté de médecine qui est logée aux cliniques universitaires.

L’enseignement est assuré par des professeurs dont la plupart sont des visiteurs. « Sur place, nous n’avons que des assistants qui sont au nombre de trente-neuf. Nous bénéficions de l’appui des enseignants visiteurs, venant principalement de l’Université de Lubumbashi, quelques uns de Kisangani dont le nombre s’élève à quarante-cinq. Quelques chefs des travaux viennent aussi », a déclaré Mme Alexandrine Kisimba qui nous a confié que son comité de gestion se bat pour créer des conditions optimales pour le bon fonctionnement de cette institution universitaire. « Nous faisons de la mobilité des enseignants une priorité. Sinon, il n’y a pas l’université. L’enseignement d’abord : c’est notre cheval de bataille. Nous avons un programme des cours avec tous ces enseignants. Chacun nous dit quand il peut venir et nous pouvons programmer ainsi l’arrivée des uns et des autres », rassure-t-elle.

 Avec un taux de réussite de soixante-dix pour cent, l’Université de Kalemie se conforme aux critères de délibération appliqués par toutes les universités congolaises. Le taux de déperdition des étudiants est assez élevé parce que cette institution universitaire n’organise pas toutes les options. Conséquence : certains étudiants se rendent dans d’autres universités pour suivre les options de leur choix.

En ce qui concerne les infrastructures, Mme Kisimba a fait savoir que l’Université de Kalemie est locataire du ministère des Travaux publics et ne dispose pas d’infrastructures viables. « Nous avons un site de cinquante hectares qui nous a été octroyé. Pour le moment, nous avons écrit un peut partout pour qu’on puisse faire des forages d’eau afin que nous puissions entamer la construction de quelques locaux pour les salles des cours et les bureaux facultaires », dit-elle. Profitant de l’occasion, elle lance un appel à tous les ressortissants de Kalemie et à tout Congolais de bonne volonté de venir soutenir cette université de quelque façon que ce soit. « Je me bas parce que je suis de Kalemie. J’ai quitté Lubumbashi et accepté de travailler parce que je crois dans cette action et je voudrais laisser une empreinte dans ma ville natale », déclare-t-elle.