Goma: un ultimatum de la Monusco contre les détenteurs d’armesMardi 30 Juillet 2013 - 20:15 Un délai de 48 heures prenant effet à partir du 30 juillet est imposé à toute personne détentrice d’arme à feu à Goma et dans les localités situées au nord de la ville pour s’en délester. Les récalcitrants seront considérés comme une menace imminente de violence physique contre la population civile, rapporte un communiqué de la Monusco publié mardi dans la journée Dépassé le 1er août, la mission onusienne en RDC affirme qu’elle prendra, à cet effet, les mesures nécessaires, y compris le recours à la force pour désarmer toutes les personnes réfractaires à la décision. À en croire le lieutenant-général Carlos Alberto dos Santos Cruz, commandant de la Monusco, cette opération vise à imposer une zone de sécurité dans la région de Goma et Saké. Pour la première fois, a-t-il dit, les éléments de la Brigade d’intervention de la Monusco seront mis à contribution afin « d’empêcher les éléments négatifs de continuer de poser un risque pour les civils de cette région ». Pour la Monusco qui a tiré les enseignements de l’attaque perpétrée sur Goma par le M23 au mois de mai dernier au cours de laquelle des civils ont été tués indistinctement par les rebelles, il s’agit de mettre hors d’état de nuire tous ceux qui s’en prennent gratuitement à la population civile. « Nous devons empêcher tous les éléments négatifs de continuer de poser un risque pour les civils de cette région », a laissé entendre le commandant de la Monusco. Plus que jamais, la Monusco est déterminée à faire valoir le sens de son mandat en assurant la sécurité et la protection des populations en proie à l’insécurité. Elle se dit prête à repousser ces menaces indirectes que représente le port d’armes hors du territoire de Goma par la zone de sécurité, qui pourra être élargie et reproduite ailleurs, le cas échéant. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Des éléments de la Brigade d'intervention de la Monusco |