A l’occasion de la visite de son homologue chinois qui va s’étaler sur trois jours, le président russe s’est dit « ouvert » à des discussions sur le plan de paix chinois pour l’Ukraine.
« Nous sommes toujours ouverts à un processus de négociations. Nous discuterons sans aucun doute de toutes ces questions, y compris de vos initiatives, que nous traitons avec respect », a déclaré Vladimir Poutine au début d’un entretien avec Xi Jinping, au Kremlin.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a toutefois affirmé que « le monde ne devait pas être dupe des propositions émises par Pékin ». Kiev espère, de son côté, que le président chinois utilisera son « influence sur Vladimir Poutine lors de sa visite à Moscou pour mettre fin à l’invasion russe de l’Ukraine ».
Si les Etats-Unis ont fait savoir que ce type de discussions était la bienvenue pour mettre fin au conflit, ils ont, par ailleurs, accusé en février la Chine d’envisager de livrer des armes à la Russie. « Nous sommes convaincus du fait que les dirigeants chinois envisagent de fournir du matériel létal » à la Russie, avait déclaré le directeur de la Central intelligence agency , William Burns.
Précisons que le président russe est accusé par la Cour pénale internationale (CPI) de crime de guerre pour « déportation illégale » d’enfants ukrainiens dans le cadre du conflit entre Moscou et Kiev. La Chine a alors réagi à cette décision de la CPI. « La Cour pénale internationale doit adopter une position objective et impartiale, respecter l’immunité de juridiction des chefs d’Etat en vertu du droit international », a déclaré Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise.
L’institution doit « éviter la politisation et la politique du deux poids, deux mesures », a-t-il souligné devant la presse, dans une référence aux autres interventions militaires ne donnant lieu à aucun mandat d’arrêt de chef d’Etat.