Guinée : le procès des massacres du stade de Conakry s’ouvre bientôtLundi 4 Juin 2018 - 16:20 Le ministre guinéen de la Justice, garde des sceaux, Me Cheick Sako, a mis en place, le 1er juin ,un comité de pilotage chargé de cerner toutes les questions liées à l’ouverture du procès sensible des massacres du 28 septembre 2009. Composé de treize personnes dont le ministre de la Justice qui en assure la présidence, le comité est constitué des représentants des institutions judiciaires, des forces de défense et de sécurité, de la société civile, des ONG de défense des droits humains, de l’Union européenne et de l’ambassade des Etats-Unis, ainsi que de certains membres de l’appareil sécuritaire du pays. Parlant de l’Union européenne et des Etats-Unis qui font partie de ce comité de pilotage, Cheick Sako a indiqué: « Pour l’instant, c’est l’Union européenne et les Etats-Unis, deux bailleurs de fonds qui se sont manifestés. Les Américains plus concrètement, qui ont déjà les fonds à notre disposition à leur ambassade ; les Européens l’ont annoncé, donc on attend la matérialisation ; et le système des Nations unies également l’a annoncé ». Les Nations unies, par la voix de sa représentante, entendent accompagner ce comité de pilotage jusqu’au bout. « Nous resterons toujours tout près de ceux qui sont en train de travailler pour que justice soit faite et que les victimes puissent être rétablies enfin dans leurs droits. Et c’est pour cela qu’il est important que tout le monde puisse s’engager à ce que le processus puisse être mené rapidement », a expliqué la représentante de l'organisation onusienne, Séraphine Wakana. Pour la bonne marche de ce procès, l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique ont annoncé un montant de quatre cent mille dollars pour accompagner la Guinée. Le système des Nations unies s’est engagé, par le biais de sa représentante dans le pays, d’accompagner aussi le gouvernement pour faire toute la lumière dans cette affaire. La création de ce comité avait été annoncée fin décembre 2017, lorsque la justice avait mis fin à une enquête de huit ans et renvoyé quatorze prévenus devant un tribunal correctionnel. En attendant, les victimes de ce massacre gardent leur mal en patience pour être rétablies dans leur droit. Yvette Reine Nzaba Notification:Non |