Hospitalité

Accueil au pied de l'avion par son homologue Denis Sassou N’Guesso, accolades, hymnes nationaux et honneurs militaires, la visite de travail du président de la République française, Emmanuel Macron, à Brazzaville, le 3 mars, n’a duré certes que quelques heures mais a été chargée de symboles.

D’abord Emmanuel Macron arrivait pour la première fois dans la capitale congolaise, qui fut par le passé la capitale de l’Afrique équatoriale française et dans les moments cruciaux de l’histoire de l’Hexagone, capitale de la France libre. Ensuite les entretiens entre les deux chefs d’Etat ont eu lieu au Palais du peuple, lieu où vécurent les gouverneurs de l’empire français sous la colonisation.

Il est ici question de mémoire et le rappeler n’est nullement renier les évolutions en cours depuis l’indépendance du Congo en 1960. Tenir entre ses mains le micro qui porta la voix du général de Gaulle à partir de Brazzaville, pour mobiliser en faveur de la nation française en danger pendant la Seconde Guerre mondiale, se retrouver ensuite à la Case de Gaulle près des berges du fleuve Congo, là-même où le chef des Français libres avait pris ses quartiers, ne sont pas des moments anodins.

A Brazzaville, justement, le président Emmanuel Macron a tenu ce micro précieusement conservé par le Congo, il a ensuite rencontré la communauté française à la Case de Gaulle. Il y a, dans ce genre de retrouvailles, quelque chose d’unique qui fait de la capitale congolaise un lieu de mémoire imputrescible entre la France, le Congo et l’Afrique quand on pense à l’itinéraire ayant conduit aux indépendances de plusieurs pays du continent.

C’est aussi à ce titre que la capitale congolaise demeure cette ville hospitalière pour tous ceux et celles venant de loin ou de si proche qui foulent son sol. Elle essaie toujours de garder sa verdure, ses citoyens le sourire, ses administrateurs et les plus hauts dirigeants du pays dont elle est le siège politique, les bonnes manières. Brazzaville est un revenez-y !