Immigration : la pire crise des réfugiés !

Lundi 17 Août 2015 - 19:36

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Pour l’Union européenne, l’afflux actuel des migrants dans le monde n’a pas son précédent historique.

Ce week-end encore une quarantaine de migrants sont morts étouffés au fond d’une cale de bateau en Méditerranée dans la tentative de gagner les côtes italiennes. Les secouristes ont pu sauver de la mort par soif, fatigue et faim quelques 312 personnes, dont 45 femmes et 3 enfants. Il faut ajouter à ces flux, par la Mer Méditerranée, ceux qui tentent de gagner les côtes ou îles de Grèce ou de Malte ; les frontières terrestres en Hongrie et entre la France et la Grande-Bretagne. Et ce tableau n’est toujours que très parcellaire parce qu’il ne prend pas en compte les autres flux : en Australie, en Indonésie ou en Thaïlande.

Le commissaire européen à l’Immigration, Dimitris Avramopoulos, a avoué vendredi que l’Europe ne savait plus où donner de la tête. Car, a-t-il dit, « le monde fait face à « la pire crise de réfugiés depuis la seconde guerre mondiale ». Versant dans l’évidence, il a constaté : « ce sont des êtres humains, des gens désespérés. Ils ont besoin de notre aide et de notre soutien ». Oui, mais comment, alors que de son propre aveu, l’Europe «a du mal à gérer les importants afflux de personnes cherchant refuge dans nos frontières » ?

La solidarité montre bien vite ses limites, beaucoup de pays européens n’acceptant le minimum de « quotas » de répartition fixée par l’Union à Bruxelles. L’Italie, qui porte une forte pression ne cesse d’appeler ses partenaires à ouvrir les yeux et à régler la crise libyenne. Pays devenu ingouvernable et véritable passoire, la Libye est en plus devenue le terreau propice à la prospérité d’organisations islamistes menaçantes comme l’Etat islamique, mais pas seulement.

« Tant que la question libyenne ne sera pas réglée, ce drame qui n’est pas le premier ne sera sans doute pas le dernier », a averti le ministre italien de l’Intérieur, Angelino Alfano en commentant la dernière tragédie en Méditerranée. « Ce que nous devons faire est d'organiser notre système afin d'affronter ce problème d'une façon décente, civilisée et européenne », a cru devoir avancer Dimitris Avramopoulos. « Chiche ! », lui rétorquent les organisations humanitaires et même l’Eglise catholique italienne.

Lucien Mpama

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