Infrastructures sportives : les entreprises en charge des travaux confrontées à des difficultés financières

Dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances, et ce, avant adoption du budget de l’État exercice 2014, les élus du peuple ont voulu avoir plus d’éléments pour mieux apprécier les allocations budgétaires à mettre à la disposition du gouvernement concernant les projet de construction de ces sites sportifs.

Les entreprises en charge de la construction du complexe sportif de Kintélé sont actuellement confrontées aux problèmes de trésorerie bien qu’étant en avance de trois semaines par rapport au délai initial. Le président de la commission Économie et finances, Maurice Mavoungou, a indiqué : « Nous constatons que le coût du projet et les allocations allouées sont conformes à ce que nous avons vu sur le terrain. Nous ne voulons plus rester dans les bureaux et nous contenter des chiffres que nous fait parvenir le gouvernement. Prévus pour juillet 2015, il nous reste 12 mois des travaux avant la tenue des Jeux africains. Nous ne voulons plus de chantiers inachevés, ni être à l’origine de la honte de la République et la partager avec l’exécutif. C’est ainsi que nous sommes venus constater l’état d’avancement des travaux et voir quelles sont les attentes des opérateurs. »

Avant de valider les allocations budgétaires sollicitées par le gouvernement concernant ces chantiers en cours d’exécution, les membres de la commission ont effectué cette mission en vue de s’assurer que les allocations budgétaires demandées par le gouvernement seront suffisantes pour tenir les délais de 2015. Après constat, ils ont promis aux entreprises d’entreprendre des réaménagements dans le budget exercice 2014, afin de permettre aux entreprises soumissionnaires d’arriver à terme desdits projets.

100 milliards FCFA déboursés pour le complexe sportif de Kintélé

Le projet de réalisation de ce complexe sera exécuté en quatre lots, dont trois en cours d’exécution. Les travaux de ces trois premiers lots ont été estimés à 350 milliards FCFA. Au cours de l’année 2013, 100 milliards ont été alloués pour le début des travaux. À cet effet, les entreprises en charge de l’exécution des travaux ont souhaité que les fonds soient mis à leur disposition afin que cette structure sportive soit livrée dans les délais.

Sur ce site, sont prévus, entre autres, les voies d’accès, notamment nautique - donc nécessité d'un embarcadère - et les réseaux divers, principalement l'électricité. Pour ce faire, le coordonnateur technique des Grands travaux, Oscar Otoka, a fait savoir que des dispositions financières doivent être prises afin que ce projet arrive à son terme. « Actuellement, l’entreprise accuse une grande difficulté de trésorerie », a-t-il ajouté.

Des difficultés ont été également enregistrées concernant les intempéries et l’expropriation. « Il y a de l’anarchie dans les quartiers périphériques et nous avons des problèmes pour connaître les véritables propriétaires. Le dossier avait fait l’objet d’une évaluation et nous avons besoin de 144 hectares pour ce complexe. Après le passage de la commission, on se retrouve avec 171 hectares : il y a donc eu des intrus. L’avantage c’est que nous connaissons la superficie dont nous avons besoin, donc le nombre de parcelles. Les propriétaires fonciers ayant appris cette nouvelle, ils ont vendu une parcelle à plusieurs personnes », a expliqué Oscar Otoka.

Retard dans l’aménagement du stade d’Ornano 

Au départ il était prévu la construction d'une seule tribune au stade d’Ornano. En cours de réalisation du projet, suivant les exigences du Comité d’organisation des Jeux africains, il a fallu inscrire la construction d'une deuxième tribune dans le projet. En conséquence, les crédits décidés l’année dernière ne correspondaient pas aux ajouts qui ont été faits, ce qui a causé du retard dans ce chantier. À ces tribunes, il faut par ailleurs ajouter une toiture de la piste de jeu, une tribune d’honneur et une tribune publique de 1.800 places.

« Nous sommes actuellement à 30% de nos prévisions. Nous avons fini le premier module de gradins sur un ensemble de trois modules. Ce projet est complexe. Nous avons commencé au mois de mars de cette année et nous comptons achever les travaux en janvier 2015. Nous sommes également confrontés aux problèmes de financement, car pendant que l’on rédigeait le nouveau marché, il y a eu cessation de paiement. Le montant alloué représente approximativement le 1/10^ème du montant de l’offre », a indiqué l’ingénieur en charge du projet, Olivier Mukendi.