Insécurité : des incursions militaires angolaises inquiètent les populations du district de Tchiamba-Nzassi:

Lundi 23 Février 2015 - 16:07

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En visite de travail à Tchiamba-Nzassi pour faire l’état des lieux de cette communauté urbaine, en vue des futurs investissements, le président du Conseil départemental et municipal de Pointe-Noire, Roland Bouiti-Viaudo à la tête d’une grande délégation a été informé de la situation. C'était  le 20 février à la faveur de la première session ordinaire dudit Conseil.  

À Tchiamba Nzassi, le président du conseil et sa délégation ont été reçus par le sous-préfet de cette communauté urbaine, Antoine Ngoulou avant de suivre la présentation de la carte de visite de cette localité, faite par la secrétaire générale, Céline Yolande Mikolélé-Nkonta, qui est revenue sur l’historique de la création de la communauté, avant de peindre le tableau socio-économique, politique et culturel de la sous-préfecture, sans oublier les problèmes dont font face les populations de cette sous-préfecture. Il s'agit notamment des incursions répétées des militaires angolais dans les villages situés le long de la frontière. Ce, malgré l’existence des patrouilles mixtes. Il se pose par ailleurs,  un problème d’électrification de la communauté urbaine et des 20 villages qui la compose ; l’inoccupation du marché moderne; le manque criant de bâtiments et logements administratifs, la faible extension du réseau d'adduction d’eau dans toute la communauté urbaine. « Ces difficultés empêchent la sédentarisation des agents de l’Etat évoluant dans les services déconcentrés », a-t-elle déploré.

Sur le plan éducatif a-t-elle poursuivi, Tchiamba-Nzassi dispose d’un lycée public, deux collèges et onze écoles primaires publiques,  tandis que sur le plan sanitaire, cinq villages sur les vingt (20) disposent des Centres de santé intégré, confrontés au  problème du manque personnel soignant, le cas de celui du village Tchissakasta, situé à 40km du chef-lieu du district qui a une population de 527 habitants. S’ajoute à cette liste la dégradation de la route nationale n°4, Pointe-Noire-Nzassi-frontière  Angola.

Il ressort également que le secteur de l'économie est  tenu par des acteurs privés qui investissent surtout dans le domaine agropastoral. Il faut souligner l’implantation du projet SNPC-MKB à Kondji avec trois puis de pétrole en production et d’autres en cours.

Après avoir écouté les différentes doléances des populations de cette partie du pays, Roland Bouiti-Viaudo et les distingués conseillers ont dit prendre acte, en vue de pouvoir les examiner durant les assises du Conseil.

Encadré

Le district de Tchiamba-Nzassi est né de la scission administrative du district de Hinda en 1995. Depuis la promulgation de la loi n°18-2011 du 17 mai 2011, portant rattachement du district de Tchiamba-Nzassi au département de Pointe-Noire et définissant ses limites, il est rattaché au département de Pointe-Noire mais, le transfert des compétences  n’est pas encore effectif.  De 1995 à ce jour, six autorités ont administré ce district, dont Antoine Ngoulou en fonction depuis 2008. Cependant, la communauté a été créée par la loi n°8-2005 du 23 mai 2005. Elle s’est rattachée au département de Pointe-Noire le 1er juin 2012. Sa superficie, 1089km2  pour une population estimée 14 080 habitants disséminées dans 20 villages et deux quartiers qui constituent la commune urbaine. 

Limitée au nord par les districts de Hinda et de Mvouti, au sud par l’océan Atlantique, à l’Ouest par la commune de Pointe-Noire et à l’Est par l’enclave du Cabinda, la sous-préfecture de Tchiamba-Nzassi se subdivise en deux quartiers pour une population d’environ 5 000 habitants. Elle est l’une des entités administrative du Congo qui abrite la quasi-totalité des services déconcentrés de l’Etat.  

Charlem Léa Legnoki