Investissement : en 2013, l’Afrique a reçu un montant record de 14,7 milliards de dollars de la Banque mondialeMercredi 31 Juillet 2013 - 4:20 Un rapport de la Banque mondiale (BM) fait état d’un montant record de 14,7 milliards de dollars en soutien à la croissance économique et à l’amélioration des perspectives de développement de l’Afrique, malgré l’incertitude de la situation économique mondiale La BM note une résilience remarquable de l’Afrique face à la récession mondiale. Le vice-président de la BM pour la région Afrique, Makhtar Diop, a déclaré : « L’Afrique est au cœur des objectifs du Groupe de la Banque mondiale à l’horizon 2030 de mettre un terme à la pauvreté extrême et promouvoir une prospérité partagée et durable d’un point de vue environnemental, social et fiscal. » Pour l’année 2013, la BM a accordé 8,25 milliards de dollars à de nouveaux prêts, portant sur 100 projets. C’est le montant le plus élevé de nouveaux engagements pris l’Association internationale de développement pour une quelconque région depuis la création de la BM, indique la BM. Ces investissements ont profité en premier au secteur privé en Afrique subsaharienne, un montant de de 5,3 milliards de dollars, équivalant à 34% de plus qu’en 2012, ce qui aura permis une amélioration des résultats dans les États fragiles ou affectés par des conflits et une amplification dans des domaines d’intérêt prioritaire pour l’Industry Foundation Classes, notamment pour la pratique d’une agriculture durable, l’accès au crédit, l’amélioration des services infrastructurels, et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Concernant l'Agence multilatérale de garantie des investisseurs (Miga), sa priorité aura été le soutien des investissements étrangers directs à destination du continent, soit 1,5 milliard de dollars de garanties en appui des investissements pour des projets dans les secteurs de l’agroalimentaire, du pétrole et du gaz, de l’électricité, des services et de l’eau, dont une bonne partie a concerné des investissements dans des projets de production d’électricité en Angola, Côte d’Ivoire et au Kenya. En 2012, le continent aura représenté 54% du volume des investissements de la Miga, contre 24% en 2012, soit plus du double. En 2013, la BM aura porté une attention accrue aux vecteurs régionaux de fragilité et de conflits en Afrique, en particulier dans la région du Sahel, et des Grands Lacs. Elle a également soutenu des projets visant à intégrer le changement climatique dans la gestion des terres, des ressources en eau, l’infrastructure des transports, la gestion des risques de catastrophes, etc. La BM se dit consciente que l’avenir de l’Afrique dépendra de sa capacité à adopter rapidement des technologies existantes et à venir, pour des gains importants de productivité si l’on dispensait une meilleure formation en science et en technologie en Afrique, et appelle à l’accélération de son utilisation. Les économies d’Afrique ont un besoin urgent de techniciens et d’ingénieurs très qualifiés, en particulier dans le domaine de l’énergie et des infrastructures, rappelle la banque. Noël Ndong |