Italie-Libye: Matteo Renzi s’entretient avec Fayez el-Sarraj

Lundi 28 Décembre 2015 - 19:06

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Le futur premier ministre libyen a fait le déplacement de Rome lundi où il s’est vu confirmer l’engagement de l’Italie à aider le processus de paix dans ce pays.

La première visite en Europe du premier ministre désigné du futur gouvernement d’union nationale libyen a été réservée à l’Italie. Le gouvernement est prévu pour se mettre en place en Libye à la mi-janvier suivant les dispositions de l’accord signé par une partie des belligérants à Skhira, au Maroc, le 17 décembre dernier. Le Conseil de sécurité de l’ONU appuie les efforts diplomatiques de sortie de crise en Libye et espère que l’entente entre les frères ennemis débouchera sur une stabilisation du pays. Il y va de la sécurité de tous alors que l’Etat islamique a mis pied en Libye où il entretiendrait des camps d’entraînement terroriste.

Au Palais Chigi, la primature italienne à Rome, M. Fayez el-Sarraj a reçu lundi les encouragements optimistes de M. Matteo Renzi. Le premier ministre italien a, en effet, dit « sa pleine confiance en la capacité des nouvelles autorités libyennes à faire face aux défis imminents qui les attendent, à commencer par la formation du gouvernement et la construction du cadre institutionnel sous le signe de l'inclusion et de la réconciliation nationale ».

« La nouvelle Libye pourra compter sur l'appui décisif de l'Italie, en coordination avec la communauté internationale. L'Italie est prête à répondre rapidement, et dans le cadre nécessaire de la légalité internationale, aux éventuelles demandes d'assistance de la Libye », a assuré M. Renzi, dont le pays est lié par l’histoire à la Libye ainsi que par une coopération énergétique forte. Ancienne puissance coloniale, l'Italie veut pouvoir lutter contre les réseaux de passeurs de migrants clandestins et s'inquiète de la menace que l'EI fait peser sur ses intérêts économiques en Libye, en particulier les terminaux pétroliers.

L’Italie a, par ailleurs, été menacée d’attaques par l’Etat islamique ainsi que d’infiltrations terroristes dans les flux migratoires, la prennant pour destination. Il y a deux semaines, le ministre italien de la Justice, Andrea Orlando a même reçu une lettre de menaces de l’organisation terroriste contenant des balles de kalachnikov et ces mots : « Nous entrerons à Rome et nous te couperons la tête ». L’Italie aurait  déjoué un attentat terroriste, selon la presse britannique. Mais le pays entend garder calme et vigilance. Il se dit  prêt à prendre la tête d'une possible intervention militaire internationale en Libye.

Lucien Mpama

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