IXes Jeux de la Francophonie : des convives vont manquer à la fête de Kinshasa

Quelle ironie du sort ! Kinshasa avait fait le choix de focaliser toute son énergie à créer, si nécessaire, le cadre adéquat pour les athlètes délaissant le volet culturel. En effet, hormis le Palais du peuple, les infrastructures culturelles congolaises réputées à l’instar de la salle culturelle du Zoo et de la Salle Mongita, siège du Théâtre national, ont été abandonnées à leur triste sort. Maintenant, tous les efforts concentrés sur le volet sportif ne semblent pas avoir abouti à grand-chose car le désistement du Québec et de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’y réfèrent justement. Ils ont évoqué l’un et l’autre des problèmes au niveau des infrastructures sportives locales qui ne sont pas « en mesure de garantir des conditions adéquates pour les athlètes ».

Au moment des derniers réglages des Jeux de la Francophonie censés se tenir à partir du 28 juillet jusqu’au 6 août, à la différence du Québec qui s’en est écarté, la Fédération Wallonie-Bruxelles, elle, va envoyer une délégation réduite à Kinshasa. Amputée de ses athlètes, elle ne participera donc pas aux compétitions sportives. A la fin, elle ne prendra part qu’aux rencontres culturelles de cette neuvième édition des jeux internationaux. « La Fédération Wallonie Bruxelles sera présente aux Jeux de la Francophonie avec une délégation d’une vingtaine d’artistes. Nous serons présents dans les épreuves : littérature, peinture, chanson, danse de création, hip-hop, etc. », indique un communiqué de presse de la Délégation Wallonie-Bruxelles en RDC.

Défis logistiques, sanitaires et sécuritaires

Par ailleurs, dans ce même document émis le 5 juillet, la représentation belge à Kinshasa dit se réjouir « d’accueillir au tout nouveau Centre Wallonie-Bruxelles les épreuves de “Contes“ et dans les locaux de la bibliothèque et de la Délégation générale Wallonie-Bruxelles les épreuves de “littérature nouvelles“ ».

Et qui plus est, les artistes congolais en lice dans les douze disciplines culturelles des Jeux affûtent leurs armes dans les locaux du Centre Wallonie Bruxelles. En effet, ils y sont en répétition en ce moment, comme a bien pris soin de prévenir la déléguée Kathryn Brahy. Soulignons ici que les épreuves de sélection desdits artistes ont été en grande partie organisées dans ses murs. C’est donc à titre de rappel qu’elle a soutenu à cet effet : « Nous sommes pleinement engagés dans les Jeux de la Francophonie depuis la première heure aux côtés de nos partenaires congolais. Nous sommes persuadés que ce sera une grande réussite et une vraie fête, particulièrement pour la jeunesse congolaise et la jeunesse francophone ».

En ce qui concerne le Québec, « seule une délégation de diplomates prendra part à l’événement », annonçait Radio Canda, la semaine dernière. La décision « responsable et réfléchie » du cabinet de la ministre des Relations internationales, de la Francophonie et de la Condition féminine, Martine Biron, repose sur « tous les rapports de missions des experts du Comité international des Jeux de la Francophonie et de l’Organisation internationale de la Francophonie ». En sus, une autre inquiétude a été affichée fin mai, en raison des retards constatés « dans les préparatifs des Jeux et les défis logistiques, sanitaires et sécuritaires ». Ce, «  sans compter les retards constatés dans la construction des infrastructures ».