Joseph Kignoumbi-Kia-M’Boungou : "Les sanctions contre nous relèvent du diktat"Jeudi 11 Juin 2015 - 19:30 Sanctionné par sa famille politique, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), pour avoir pris part aux consultations politiques, Joseph Kignoumbi-Kia-Mboungou s’est expliqué devant la presse ce jeudi 11 juin à Brazzaville. Le député de Sibiti, Kignoumbi-Kia-Mboungou, a voulu situer l’opinion au sujet des sanctions prononcées contre lui par l'Upads et profiter, pour présenter son association « La chaîne ». « Il faut rechercher et saisir toutes sortes d’opportunités qui se présentent à nous si l’objectif est de parvenir à dédramatiser le climat politique et social délétère actuel », a déclaré Joseph Kignoumbi-Kia Mboungou. Pour le député Upads de Sibiti, les sanctions prises par les instances de son parti sont tout simplement injustifiées et incompréhensibles. «… Je n’ai violé ni les statuts, ni le règlement intérieur puisque je ne me suis pas exprimé en son nom. Nous avons donc pris ces sanctions comme un diktat », a-t-il confié, excluant toute idée de quitter l'Upads. Il précise par ailleurs qu’il a participé aux consultations politiques au nom de son association politique dénommée, La chaîne. Kignoumbi-Kia Mboungou favorable aux primaires au sein de l'Upads Ces sanctions, à en croire, le deuxième secrétaire général de l’Assemblée nationale, sont montées de toute pièce par certains dirigeants du parti. « Tout cela est une guerre de positionnement. Si le secrétaire général de l’Upads veut être candidat, il n’y a pas de problème. Mais je souhaite qu’il y ait un débat dessus. Je suis favorable aux débats démocratiques au sein du parti. », a déclaré Kignoumbi-Kia Mboungou. Le président de La chaîne se dit par ailleurs favorable à la tenue d’une primaire pour désigner un candidat du parti à la présidentielle de 2016. Le parlementaire a également regretté le vice de procédure et l'inexistence d'un texte quelconque notamment en ce qui concerne les sanctions prises par ses compagons du Frocad. « Quand le Frocad s’était réuni pour adopter la ligne qui consistait à ne pas aller aux consultations nationales, nous n’avions pas été consultés pour donner notre avis. Au sujet du débat portant sur le changement ou non de la Constitution, Joseph Kignoumbi-Kia-MBoungou a indiqué que lors de sa rencontre avec le président Sassou-N’Guesso, il lui a réitéré la position de sa plate-forme associative conformément à l’article 56 de la Constitution. « Le chef de l’État a l’obligation de faire respecter la Constitution et de la respecter lui-même », a-t-il dit. « On nous reproche d’être allés aux consultations nationales, mais dites-moi, comment irons-nous à la gouvernance consensuelle si nous avons tous des positions extrémistes ? », s’est-il interrogé. Rappelons que le 4 juin dernier, le député Joseph Kignoumbi-Kia Mboungou ainsi que deux autres cadres de l'Upads, Mboungou Bilong et Clément Mouamba, ont été suspendus à titre conservatoire par les instances de l'Upads pour avoir été reçus par le président dans le cadre des consultations politiques. L'Upads reprochait notamment à Kignoumbi-Kia Mboungou et Mboungou Bilong, « l'appartenance à une association politique dénommée La chaîne»
Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :-Joseph Kignoumbi-Kia lors de la conférence de presse Notification:Non |