Journée internationale de la femme : la Croix-Rouge a organisé un débat sur le genre

Mardi 1 Avril 2014 - 18:07

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« Implication de la femme à l’action de la Croix-Rouge », tel a été le thème de la conférence-débat organisée le samedi 29 mars à l’occasion de cette journée mondiale

Comme chaque année, la Journée internationale de la femme (8 mars) est un repère pour cette couche sociale de la population car elle marque le renouvellement des engagements pris par les Nations Unies concernant l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’endroit des femmes. Et devant un parterre de volontaires et secouristes, les principaux animateurs - le président national de la Croix-Rouge congolaise, Christian Sedar Ndinga, la présidente d’honneur de la Croix-Rouge congolaise, Ida Victorine Gampolo, ainsi que Isabelle Filla-Lemina et Victorine Kala, évoluant dans le service de la santé sexuelle et de la reproduction -, ont présenté aux participants l’intérêt des faits énoncés au cours de cet échange.

Dans son exposé, Christian Sedar Ndinga a mis en exergue le large champ que renferme cette thématique axée sur l’égalité et de l’homme et de la femme. Selon lui, cette problématique doit être prise sous l’angle de la rationalité. « Il faut des arguments rationnels maintenant pour déséquilibrer et réduire à néant toute l’armature traditionnelle, sociologique et même psychologique sur laquelle se fonde les questions des inégalités », a-t-il souligné. Pour l’orateur, il faut retravailler la question à la base, passer par exemple par l’éducation. Il faut revisiter les canaux même de la tradition et de la culture. Pour cela, il faut de l’audace et du courage, « parce que la tradition, a-t-il insisté, nous impose les choses telles que nous ne voulons pas aller à l’encontre de cette tradition parce que ce serait, semble-t-il, à l’encontre de la culture ». L’orateur a présenté schématiquement ce qui maintient cet état d’esprit. « L’éducation de l’enfant tel qu’elle se fait est orientée vers l’inégalité entre le garçon et la fille. Par exemple pendant les vacances, le garçon avait le droit de dormir longtemps, alors qu'à 6h du matin, la fille devait se lever très tôt parce qu’il fallait qu’elle commence les travaux domestiques. Une fille n’a pas le droit de dormir longtemps, c’est un signe de paresse », a expliqué Christian Sedar Ndinga

La communication d'Isabelle Filla-Lemina était, quant à elle, centrée sur l’historique de ce mouvement qui, au fil du temps de l’action menée par l’ONU, a pris beaucoup d’orientations. Ce qu’on peut retenir de son exposé, c’est que beaucoup de textes juridiques existent, et pourtant leur applicabilité fait défaut.

Pour sa part, Ida Victorine Gampolo a exposé sur l’implication de la femme dans l’action de la Croix-Rouge. Présentant ses raisons de satisfaction, la présidente d’honneur a parlé du combat de certaines femmes évoluant au sein de cet organisme qui ont fait montre de beaucoup de courage à l'occasion de certaines campagnes à travers le monde. « Les femmes ont fait des choses terribles, c’est en cela que je voudrais que les femmes viennent nombreuses à l’organisation. Il faut revendiquer l’égalité », a-t-elle conclu.

Enfin, Victorine Kala a prévenu l’auditoire sur le danger du cancer du sein et des conséquences de la ménopause chez la femme. La règle d’or de la prévention devrait reposer non pas que sur les informations diffusées dans les quartiers - car l’individu isolé n’apportera pas de réponse - mais sur la médecine, car c'est bien elle, dans sa diversité, qui peut prévenir la maladie.

Cette conférence-débat a permis un grand moment d’échanges entre les animateurs et l'auditoire. À l'issue de la séquence des questions-réponses, le public a quitté la salle, satisfait et informé.

Guillaume Ondzé