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Samedi 21 Septembre 2024 - 21:58

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Le jeudi, 19 septembre, à la Librairie Les Manguiers des Dépêches de Brazzaville, une vingtaine de poètes et écrivains ont inauguré la rentrée littéraire 2024 dont l’épilogue est intervenue samedi dernier. Elle est la septième du genre organisée dans cet espace devenu emblématique d’un rendez-vous annuel autour du livre, qui a le mérite d’avoir accueilli, en diverses autres occasions, les belles plumes de la littérature congolaise.

Théophile Obenga, Jean-Baptiste Tati-Loutard, Henri Lopes, Henri Djombo, Charles Zacharie Bowao, André Patient Bokiba, Emmanuel Dongala Boundzeki, Grégoire Léfouoba, Alain Mabanckou, Claude Richard M’Bissa, François Ondaï Akiera, Gabriel Mwènè Okoundji, Jean-Blaise Bilombo-Samba, Pierre Ntsemou, Eugénie Opou, Wilfried N'Sondé, Aline Olga Lonzaniabeka, François Chardin N’Kala, Juste Désiré Mondélé, Hugues Eta, Valentin Oko, Nicole Mballa, Willy Gom, Mildred Moukenga, Emmanuel Eta-Onka, Candide Yoka, Obambe-Gakosso, Omer Massoumou, Ferréol Gassackys, Mukala Kadima Nzuji, Léopold Pindy Mamansono, Florent Sogni Zaou, Daniel Isaac Itoua, la liste n’est pas exhaustive, connaissent ou ont connu la maison.

Pour le rendez-vous de cette année, comme pour les précédents, le public toujours présent en nombre a pris le temps d’échanger directement avec les Hommes de lettres dont ils s’imprègnent des écrits dans les librairies, dans les bibliothèques, les facultés, collèges et lycées et sur le Net. A chaque fois émergent de nouveaux auteurs bien plus jeunes qui excellent dans tous les genres littéraires possibles. C’est la preuve que dans ce domaine-là, le Congo est un bel exemple de productivité.

Il est intéressant de noter l’intérêt des jeunes élèves et étudiants pour le livre d’autant qu’ils avaient pris d’assaut la Librairie dès l’ouverture de l’événement que le président de l’Union nationale des écrivains et artistes congolais (Unéac), lui-même écrivain, le ministre d’Etat Henri Djombo, a honoré de sa présence. Ce qui fait encore le charme de ces rencontres, ce sont les intermèdes poétiques dont le conteur Fortuné Batéza, et son confrère Zédem, ont le secret. Vous voulez savoir qui a écrit quoi, eh bien, tendez l’oreille à leurs captivants récitals et vous en saurez davantage.

« Ouvrir un livre, le lire est un droit », thème retenu pour la rentrée littéraire 2024 est en réalité un plaidoyer pour que la lecture du support écrit soit l’une des préoccupations des parents, des établissements scolaires, et des pouvoirs publics en direction des jeunes. Le constat unanime est que cette couche de la population s’est quasiment détournée de la lecture, happée qu’elle est par les sirènes du smartphone et ses nombreuses applications alimentant parfois des dérivations.

Le livre, c’est vrai, est donné pour mort chaque fois que sont réalisés des progrès dans le domaine très innovant des Technologies de l’information et de la communication. Ce fut le cas avec l'apparition de la vidéo. Les mêmes prédictions « pessimistes » ont suivi le déploiement d'internet et des réseaux sociaux. La vérité est que le livre a survécu à la vidéo et malgré une fragilisation certaine, l’on ne peut pas dire qu’Internet l’a vraiment « tué ».

Parce que les défis de notre temps sont une source d’inspiration et de réflexions pour les écrivains, les penseurs et les chercheurs ; qu’il s’agisse de conflits divers, de changements climatiques, des problèmes de gouvernance, de la vie tout court, le livre est là pour témoigner. A ce titre, ceux qui écrivent sont des veilleurs auxquels la société doit accorder toute l’attention qu’ils méritent. Votre interlocuteur fait partie de ce beau monde. Modestement !

Gankama N'Siah

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