Journée mondiale du rein : l’Hôpital général Adolphe-Sicé initie une campagne de dépistage des maladies rénalesMercredi 12 Mars 2025 - 16:00 Le service de néphrologie de l’Hôpital général Adolphe-Sicé de Pointe-Noire a lancé, le 10 mars, une campagne de sensibilisation, de dépistage et de prévention de masse des maladies du rein à l’occasion de la Journée mondiale du rein, en présence de Lambert Chakirou, directeur général de cet établissement.
«La maladie rénale est méconnue de la population en général, tout comme le service de néphrologie pas trop bien connu. C’est donc l’occasion pour nous de donner la possibilité à la population de comprendre pourquoi cette spécialité existe et l’intérêt de dépister les maladies du rein qui sont pour la plupart des cas silencieux. En effet, dans un premier temps, la maladie ne s’exprime pas, si on ne fait pas un dépistage précoce, elle arrive malheureusement au stade de la fin qui va nécessiter un traitement lourd et coûteux avec l’utilisation de la dialyse et d’autres traitements onéreux. D’où, l’intérêt de se faire dépister un peu plus tôt », a dit Dr Audrey Missamou, néphrologue, cheffe de service de néphrologie à l’Hôpital général Adolphe-Sicé. Après cet hôpital, les activités de sensibilisation et de dépistage de la maladie du rein vont se poursuivre à la direction générale du port autonome de Pointe-Noire, au centre de santé intégré (CSI) de Loubou dans le Kouilou, au CSI de Mengo avant la conférence-débat en fin de semaine sur la pathologie rénale qui va clôturer les activités. « Le message que nous lançons à la population au cours de ces activités est de faire le dépistage pour connaître sa situation rénale. Mieux vaut détecter ces pathologies pour être pris en charge rapidement et éviter le stade tardif. C’est aussi pour nous l’occasion de sensibiliser la population à éviter l’auto médication qui expose les personnes à développer une pathologie des reins. L’utilisation des produits traditionnels est aussi déconseillée mais aussi la phytothérapie et les anti-inflammatoires. D’où l’intérêt de se faire dépister un peu plus tôt », a-t-elle ajouté. Pour elle, toute personne voulant éviter la maladie des reins doit avoir une bonne hygiène de vie, boire beaucoup d’eau en se réhydratant à tout moment, manger beaucoup de fruits et des légumes sans oublier l’activité physique qui reste un élément clé pour préserver sa santé rénale. Au cours de ces activités, près de 1500 personnes âgées d’au moins 5 ans sont attendues au dépistage. Des activités rendues possibles grâce à l’implication des médecins néphrologues et généralistes avec l’appui technique du personnel infirmier du service de néphrologie de l’Hôpital général Adolphe-Sicé et des CSI de Pointe-Noire conviés, a dit Lambert Chakirou, lançant les activités. « On ne le dira jamais assez, nos modes de vie actuels faits d’alimentation déséquilibrée, de sédentarité, constituent des facteurs aggravants et l’augmentation du nombre de patients souffrant de diabète ou d’hypertension artérielle entraîne mécaniquement une augmentation des cas d’insuffisance rénale. En ce qui concerne la prévention de la maladie rénale chronique, elle passe par le traitement précoce et adapté des deux causes principales de l’insuffisance rénale, à savoir l’hypertension artérielle et le diabète. Le contrôle de la pression artérielle et de la glycémie est indispensable pour éviter une évolution à long terme vers la maladie rénale chronique puis l’insuffisance rénale », a-t-il conseillé. Signalons qu’à travers le monde, près de 850 millions de personnes, soit un adulte sur dix, souffrent d’une affection rénale et environ 80 % d’entre elles résident dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, notamment en Afrique subsaharienne. Le Congo n’est donc pas épargné.
Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :Dépistage de la maladie des reins à Adolphe-Sicé /Adiac Notification:Non |