Journée nationale de la solidarité : la quinzième édition dédiée aux enfants souffrant d'infirmités motrices cérébrales

La Journée nationale de la solidarité vise, entre autres, à interpeller l’ensemble des Congolais pour une participation communautaire afin de soulager les peines des compatriotes victimes de toutes sortes de calamités et de promouvoir l’esprit d’ouverture, de tolérance et fraternité. Placé cette année sur le thème « Mobilisons-nous pour les enfants victimes d’infirmités motrices cérébrales (IMC) », cet évènement est également une occasion d’informer, de sensibiliser et de contribuer à la mise en œuvre d’actions de formation civique en vue de favoriser la concorde nationale.

Présidant la cérémonie, la directrice générale de la Solidarité, Anastasie Ossangatsama, a rappelé que l’infirmité motrice cérébrale était un handicap moteur aujourd’hui fréquent chez les enfants. Elle se définit comme un ensemble de troubles de développement du mouvement et de la posture qui sont dus à des atteintes cérébrales non progressives survenant durant la période fœtale, périnatale ou postnatale. Ces anomalies motrices entraînent, a-t-elle expliqué, des limitations dans les activités quotidiennes et sont souvent associées à des difficultés sensorielles, de langages, cognitives et/ou comportementales et, dans certains cas, à une épilepsie. « Au Congo, il n’existe pas encore de statistiques sur le nombre d’enfants victimes d’IMC, mais on peut estimer le nombre à près d’un millier. Ces enfants sont souvent victimes d’abandon ou de négligence de la part de la famille qui les assimile à des enfants perdus et inutiles alors qu’une prise en charge peut améliorer leur sort », a-t-elle déclaré, précisant que la situation était préoccupante.

Elle a souhaité que le focus-groupe organisé à cette occasion, réunissant toutes les parties prenantes quant à la situation des enfants IMC, puisse aboutir à des réflexions susceptibles d’améliorer la situation de cette catégorie d’enfants vulnérables. « Les difficultés auxquelles vous êtes confrontées au quotidien sont énormes, on le sait, mais elles ne sont pas toujours irrémédiables comme d’aucuns l’affirment : il s’agit d’infirmités dont la gravité peut être amoindrie avec une prise en charge adéquate », a précisé Anastasie Ossangatsama.

La directrice générale de la Solidarité a, par ailleurs, rappelé que le ministère des Affaires sociales, de l’Action humanitaire et de la Solidarité travaillait pour l’amélioration de la situation de tous les enfants vulnérables en général et des enfants IMC en particulier, en dépit des insuffisances constatées un peu partout. « La tâche est énorme, certes, mais les approches de solutions ne sont pas impossibles. Mettons-nous ensemble, réfléchissons, nous y parviendrons », a-t-elle conclu.