Journée scientifique : des philosophes et historiens dissèquent l’œuvre de Pierre Savorgnan de Brazza

Lundi 18 Mai 2015 - 19:00

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Le mémorial Pierre Savorgnan de Brazza a abrité, le samedi 16 mai, la journée scientifique sur "Les correspondances de Pierre Savorgnan de Brazza : entre la mémoire, l’histoire et l’oubli."

« À travers les correspondances de Pierre Savorgnan de Brazza, émerge une idée de l’homme, de son rapport au monde dont il se rendit proche, et donc une vision des peuples qu’il rencontra et des contrées où il séjourna. C’est ce lien entre l’homme, la mémoire et l’histoire que vont analyser les intelligences invitées à prendre la parole ici », a déclaré Bélinda Ayessa, Directrice générale du mémorial, pour planter le décor.

C’est ainsi que des communications ci-après ont été prononcées : « Un regard psychosocial sur la mémoire et l’oubli à travers les correspondances de Pierre Savorgnan de Brazza » par Didier Mbélé, assistant à l’université Marien Ngouabi ;  « Les correspondances de Pierre Savorgnan de Brazza : l’homme, la mémoire et l’histoire » par Joseph Itoua, maître assistant à l’université Marien Ngouabi ; « Réflexion sur les correspondances de Pierre Savorgnan de Brazza » par le professeur Jean Claude Bayakissa ; et « Ethnies, villages, toponymes et pistes dans les correspondances de Pierre Savorgnan de Brazza » par le professeur Yvon Norbert Gambeg ; le tout sous la modération des professeurs Jean Luc Aka-Evy et Grégoire Léfouoba.

Que retenir de ces communications ?

L’ambassadeur de France auprès de la République du Congo, Jean Pierre Vidon, a jugé ces communications extrêmement diversifiées de pertinentes surtout par leurs approches historiques et philosophiques. Quant au rôle que joue le mémorial et à l’idée d’organiser cette journée, Jean Pierre Vidon, a déclaré. « Le Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza est un lieu de mémoire, un lieu de recueillement, mais c’est aussi un lieu de recherche, et aujourd’hui, la preuve en est apportée. Je trouve que l’idée était excellente de réunir un certain nombre d’universitaires, de spécialistes dans les domaines différents, historiens, philosophes. Je crois que cela mérite d’être souligné pour avoir cette approche intégrée de l’interprétation de ces correspondances qui vont apporter beaucoup sur la connaissance de De Brazza et qui vont confirmer un certain nombre de lignes directrices de son action. Nous savons qu’il a été un précurseur, un novateur et comme beaucoup de novateurs, il a dérangé à l’époque. Mais on voit maintenant qu’il avait raison, comme l’a dit fort pertinemment l’ambassadeur du Gabon. »

Certains conférenciers n’ont pas hésité de dire qu’en étudiant Pierre Savorgnan de Brazza, c’est l’étude propre du Congo que l’on fait. « C’est Pierre Savorgnan de Brazza qui a fait que nous soyons des Congolais, car à l’époque, c’était un même peuple qui s’étendait jusque de l’autre côté du fleuve, voire même ce qui est devenu aujourd’hui le Gabon… », a expliqué  Joseph Itoua, maître assistant à l’université Marien Ngouabi.

Sitôt après les communications, les conférenciers ont tenu des ateliers qui portaient, entre autres, sur : Pierre Savorgnan de Brazza, du Gabon au Congo : contexte et justification ; La question de la mémoire à travers les écrits de Pierre Savorgnan de Brazza ; La dimension humaine et sociale à travers les écrits de Pierre Savorgnan de Brazza … Avant que la journée ne prenne fin sur des propositions et suggestions faites à la direction générale de cet édifice culturel et touristique.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Bélinda Ayessa ouvrant la journée scientifique

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