Justice : des avocats formés sur la nouvelle législation en matière d’enfance

Jeudi 15 Mai 2014 - 17:03

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L'objectif de cette formation appuyée par l’Unicef qui s’est tenue au Collège Boboto vise le renforcement des capacités de quatre-vingt-dix avocats sur la nouvelle législation en matière d’enfance, des procédures  dérogatoires au droit commun ainsi que de nouvelles techniques en vue de rendre plus efficace et efficiente la défense des enfants.

Au terme de cette formation dispensée par des formateurs choisis parmi les praticiens ayant fait preuve de la maîtrise des droits des enfants consignés tant dans la législation internationale que nationale sur la procédure applicable aux mineurs,  les modalités d’exécution des décisions du Tribunal pour enfant et les exigences fondamentales d’un système de justice pour enfant, les quatre-vingt-dix avocats répartis en deux groupes se sentent aujourd’hui capables de bien défendre les enfants en conflits avec la loi. Ils ont, pour se faire, remercier l’Unicef pour sa contribution quant à la réussite de cette formation.

 « Nous saluons de manière sincère l’accompagnement de l’Unicef, qui  a permis que nous bénéficions de cette remise à niveau dans ce domaine », déclare un des participants qui souligne en outre que les enfants ne sont pas des adultes en miniature, ils sont une catégorie vulnérable et, par conséquent, ils doivent bénéficier de la protection en ce que leurs comportements pervers doivent être appréhendés différemment.

De son coté, le bâtonnier du barreau de Matete, Me Coco Kayudi d’ajouter : « Nous avons d’abord l’Unicef qui a bien voulu accompagner nos deux barreaux de Kinshasa-Gombe et de Matete, pour une session de formation en rapport avec la nouvelle législation en matière d’enfance ».

 Le bâtonnier  qui a regretté le manque des tribunaux pour enfant a saisi cette occasion pour interpeller le pouvoir public à fournir d’efforts en vue d’installer,  au niveau de l’ensemble du territoire national, des tribunaux pour enfant de manière à rendre pratique cette législation car, estime-t-il, «nous risquons d’avoir dans le tiroir une  loi qui ne connaît pas d’application faute justement des juridictions auprès desquels  les enfants en conflits avec la loi doivent être jugés ». Cette formation a aussi permis à ces  avocats d’être outillés notamment sur  le rôle d’un assistant social et d’un  médiateur dans l’administration de la justice pour mineur.

Aline Nzuzi