Justice : un plaidoyer en faveur des bénéficiaires de la loi d’amnistieMercredi 27 Août 2014 - 15:16 Pour l’Asadho, la détention illégale tolérée par les personnes qui ont été désignées pour rendre effective la loi d’amnistie constitue une atteinte grave des droits fondamentaux des personnes concernées. Dans un communiqué du 25 août, l’Association africaine de défense des droits de l’Homme (Asadho) s’est dite vivement préoccupée par la détention illégale, dans les différents lieux de détention de Kinshasa, de certains bénéficiaires de la loi d’amnistie et signataires de la fiche d’engagement. Cette association a fait constater qu’à ce jour, un bon nombre de ces bénéficiaires continuent d’être « en détention irrégulière dans les différents cachots de la ville de Kinshasa dans l’indifférence totale des autorités tant politiques que judiciaires impliquées dans la gestion de ce dossier d’amnistie ». Pour soutenir son argumentaire, l’ONG a étalé une liste d’une vingtaine de personnes qui souffrent encore de la privation de liberté dans les différents lieux de détention à travers la ville province, alors que bénéficiaires de cette décision à la suite de laquelle la ministre de la Justice et des Droits humains avait pris, au mois d’avril dernier, l’Arrêté ministériel portant amnistie pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques. Face à cette réalité, l’Asadho a recommandé à la ministre de la Justice et des -Droits humains d’ordonner, dans le meilleur délai, la mise en liberté de tous bénéficiaires de la loi d’amnistie identifiés et de faire ouvrir des poursuites disciplinaires et ou judiciaires contre toutes les autorités judiciaires impliquées dans la détention illégale de ces bénéficiaires de la loi d’amnistie. L'ONG a, par ailleurs, exhorté le procureur général de la République, l’auditeur général des Fardc et le secrétaire général à la Justice à l’exécution de l’Arrêté de la ministre de Justice et des Droits humains, en libérant les personnes identifiées et de mettre fin à tout acte de nature à porter atteinte aux droits fondamentaux reconnus aux bénéficiaires de la loi d’amnistie. Tout en reconnaissant que plusieurs autres personnes ont déjà été libérées en faveur de cette décision, l’Asadho estime que la détention illégale tolérée par les personnes qui ont été désignées pour rendre effective la loi d’amnistie constitue une atteinte grave des droits fondamentaux consacrés par les instruments juridiques nationaux et internationaux. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Le président de l'Asadho, Me Jean-Claude Katende/ Photo Adiac |