Kin-Graff festival : des graffitis pour lutter contre le Sida

Le festival, placé sur le thème « Peindre contre le Sida » a débuté le samedi 14 décembre et va se clôturer le 21 décembre prochain. Il rassemble de nombreux artistes venus de divers pays notamment les États-Unis, le Togo, le Sénégal et la Suisse. Cette diversité, soulignent les organisateurs, permet une approche multiculturelle du graffiti et des vecteurs de sensibilisation. Le festival sera notamment rythmé par  des expositions, des ateliers, des soins gratuits ainsi que par une nuit du Graffiti. Pour les organisateurs,  la première mission de Kingraff est de participer au développement des cultures urbaines à travers le graffiti. « Ce festival est une opportunité de mettre en avant cet univers artistique qui suscite un engouement important chez les populations et une occasion unique pour les graffeurs, les acteurs des arts urbains, les corps médicaux et les populations vulnérables de se donner rendez-vous pour partager et échanger autour d'un thème qui touche la société au delà des mots. » En outre, précise-t-ils, Kingraff  est aussi l'occasion  de rassembler de nombreux jeunes autour des problématiques qui touchent la société   telle que le VIH afin de permettre au graffiti d’être un vecteur de sensibilisation efficace dans le cadre de la lutte contre le VIH Sida. « À travers Kin-graff, programme non seulement artistique mais aussi de sensibilisation, la jeunesse congolaise se rassemble pour combattre cette maladie et véhiculer un message de conscientisation auprès des autres jeunes grâce au graffiti comme vecteur de communication », fait-t-on savoir.

De talentueux artistes

Parmi les artistes présents à ce festival figure notamment le Togolais SMI (Sitou Matt Imagination), un jeune « graffeur » et infographiste. SMI, apprend-on, représente fièrement le graff made in Togo et il s’emploie sur le plan local à le faire connaître et à le vulgariser au maximum. L’artiste de 28 ans organise des weekends de graffiti nommés « Just Graff it », au cours desquels il donne des ateliers dans les écoles de Lomé comme de l'intérieur du pays. SMI, comme il le dit lui-même, est « un artiste à part entière et entièrement à part ». Ce peintre urbain et contemporain utilise le graffiti pour s’exprimer, faire passer un message mais également pour sublimer le beau. Sitou Matt est copropriétaire d’un studio d’arts graphiques appelé «Imagination» et d’une marque de street-wear dénommé « Fier d’être Africain ».

L’artiste sénégalais Amadou Lamine N'dom, plus connu sous le nom de « Docta », sera également de la partie. Il a mis sur pied sa propre structure dénommée « Doxandem Squad Graff » avec laquelle il ambitionne de développer les graffitis au Sénégal. L’artiste a de nombreuses réalisations à son actif et a participé à de nombreux projets. Docta pense également à sortir son album solo dont il a déjà écrit les chansons et enregistré le single. En outre, l’artiste a décidé d’intégrer le monde du stylisme en sortant sa propre marque le « Docta Wear. »