Kinshasa : des quartiers engloutis par les eaux des pluies

Les pluies enregistrées en RDC depuis le début du mois de décembre font craindre le pire dans la ville province de Kinshasa et en provinces. Il ne se passe plus un seul jour sans pluie dans les rues de la capitale et, par conséquent, les inondations deviennent monnaie courante. Certains quartiers sont menacés de manière permanente d’être totalement engloutis par les eaux de pluies. C’est le cas des quartiers Debonhomme et Benamukwele situés respectivement dans les communes de Matete et Kisenso où plusieurs habitations ont été inondées. Ces inondations sont le fait du débordement de la rivière N’djili.

Dans la commune de la Gombe, les travaux de curage de la rivière Gombe en cours ont causé des inondations au quartier des Forces armées de la RDC. L’écoulement des eaux de pluie a été rendu difficile suite à la construction d’un canal entre le chemin de fer et la rivière à hauteur de l’avenue Batetela. Caniveaux bouchés, plusieurs maisons ont été prises d’assaut par les eaux, leurs occupants s’efforçant de sauver ce qui pouvait encore l’être dans ce quartier marécageux.

Quoique les routes soient construites et les eaux canalisés, les récentes pluies ont révélé au grand jour l’insuffisance des mesures prises pour résoudre le problème des inondations et, par ricochet, de glissement de terrain. Kinshasa demeure sous une forte menace des eaux des pluies qui s’annoncent plus dévastatrices qu’avant. Les sans-abri sont comptés par centaines et les dégâts collatéraux liés notamment à la présence des câbles dénudés sur les voies publiques sont très peu rassurants pour le lendemain de la population.       

En province de l’Équateur, la montée des eaux de la rivière Tshuapa causée par les eaux de pluies a été à la base des inondations dans la localité d’Ikela. Du coup, les activités dans les écoles et les marchés ont été suspendues pendant plus d’une semaine. « Les commerces ont repris dans les marchés d’Ikela dans la province de l’Équateur. Les activités socioéconomiques ont été paralysées durant dix jours dans la cité inondée par les eaux de la rivière Tshuapa », a précisé Radio Okapi. Les eaux ont également empêché aux fonctionnaires de gagner leurs lieux  de travail.

Selon la radio onusienne, « une dizaine d’axes des routes de desserte agricole d’Isangi sont coupés à cause des pluies abondantes qui ont occasionné des inondations ». Plusieurs ponts ont été emportés par l’eau de la pluie dans ce territoire de la province orientale. Conséquence : le transport des personnes et des marchandises devient difficile dans ce coin, ont indiqué le 6 novembre des membres de l’Union des organisations des producteurs agricoles d’Isangi.