Kinshasa : interdiction de la culture des légumes le long des artères

Mercredi 23 Avril 2014 - 17:45

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La décision de l’autorité urbaine vise de protéger la population de la consommation des produits contenant trop de plomb et qui seraient à l’origine du cancer.

Les ministres provinciaux de Kinshasa, réunis récemment en conseil, ont interpellé les maraîchers et maraîchères au sujet de la culture des légumes le long des artères de la ville-province. Pour l’autorité urbaine, « ces légumes produits le long des artères sont pollués et, de ce fait, impropres à la consommation ». À travers cette annonce, l’autorité urbaine réitère ses préoccupations sur la santé et le bien-être de la population kinoise et promet de prendre des mesures qui s’imposeraient pour mettre fin à cette situation.

Dans le compte rendu qui a sanctionné cette réunion, l’exécutif provincial conduit par le gouverneur André Kimbuta Yango a noté que ces légumes constituent un danger pour la santé de la population parce que contaminées par le plomb issu des gaz dégagés par les véhicules.

Plusieurs études ont, en effet, démontré que des véhicules qui utilisent le mazout dégagent des particules cancérigènes. Déjà, en son temps, le gouvernement provincial avait découragé ces cultures le long des artères. À cette époque, ces mesures ont expressément visé les abords du Boulevard Lumumba, à Limete, avant sa modernisation, ainsi que le long de l’avenue Kasa-Vubu, à côté du camp Kokolo, à Bandalungua. Mais il y avait également d’autres endroits où la population s’adonnait à la culture le long de la voirie. Comme le suivi avait fait défaut, cette décision avait eu l’effet d’une rumeur.

Actuellement, l’autorité urbaine, qui a abondamment débattu sur cette question avec les ministres et les experts, a noté sa détermination de faire respecter cette disposition en vue de préserver les populations kinoises contre les désagréments liés à la consommation de produits ainsi exposés. Toutes les dispositions seraient déjà prises en vue d’arriver aux résultats escomptés.

La salubrité reste de mise

Les ministres provinciaux de Kinshasa réunis en conseil ont également relevé la détermination du gouvernement provincial sur la salubrité. Ils ont également lié la culture des légumes le long des artères exposés à la fumée cancérigène, à la bonne tenue de l’environnement. « Le tri des déchets hétérogènes leur fournis par les pousse-pousseurs en vue de récupérer des fractions des déchets organiques pour amender le sol laisse à nu des tas d’immondices non décomposables constitués des sachets, des textiles, des cartons et des ferrailles parsemés ça et là le long des artères », a déploré l’exécutif urbain.

Le compte rendu de la réunion des ministres de Kinshasa fait par la porte-parole du gouvernement provincial, Mme Thérèse Olenga, note à ce propos que l’exécutif provincial avait, en son temps, découragé les maraîchères et maraîchers de ne pas s’adonner à cette activité le long des artères en vue de permettre à la ville-province de poursuivre son programme d’embellissement sur ces espaces. « Ainsi, le gouvernement provincial réitère-t-il son invitation aux maraîchers à se conformer à cette décision salutaire », a noté la ministre Olenga.

La porte-parole de l’exécutif urbain a, dans ce contexte, annoncé la mise sur pied d’une commission composée des experts des ministères provinciaux en charge respectivement de l’Environnement et de l’Agriculture pour l’identification de ces opérateurs en vue de solutions idoines susceptibles de mettre un terme à cette situation.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Aménagement de l'espace du monument La Pleureuse, en face de la Cour suprême de Justice