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Langue de boisJeudi 6 Octobre 2016 - 12:50 Un passage à l’antenne qui confirme une réalité parfois biaisée par certains : Frédéric Bintsamou alias Pasteur Ntoumi est bel et bien à la tête des milices qui se rendent coupables, chaque jour, d’actes ignobles dans le département du Pool. Leurs cibles, les populations civiles et les forces de l’ordre. Il l’a lui-même expliqué dans l’interview qu’il a accordée, ce 6 octobre, à RFI : « Le nombre de ces jeunes (entendus les rebelles Ndlr) ne peut pas être déterminé parce que c’est un soulèvement, c’est un ras-le-bol ». Exactement les mêmes propos qu’il avait tenus au lendemain de l’attaque des quartiers sud de Brazzaville, le 4 avril, avant qu’il ne prenne la fuite et les armes. Comme il faut justifier même les pires atrocités, Frédéric Bintsamou trouve un subterfuge : « Nous sommes en train de contester ce pouvoir-là parce que les résultats ont été volés ». Puis de se tourner vers « une institution internationale » qu’il ne désigne pas pour solliciter l’organisation d’un dialogue qui l’absoudra, espère-t-il, des actes terroristes conduits par lui et ses hommes depuis bientôt vingt ans. A croire qu’il n’a aucune idée de ce qu’il fait subir aux populations civiles de la région dont il s’est approprié la paternité au nom d’on ne sait quel droit. Quand l’ex-chef rebelle parle du « Pool assiégé par l’armée », il oublie de dire que ce département fait partie intégrante de la République, que l’autorité de l’Etat doit s’exercer partout sur le territoire national et que son obsession à vouloir en faire un lieu de chantage n'est pas défendable. Comment peut-il justifier les meurtres commis par ses partisans sur des blessés transportés dans une ambulance pour être conduits à l’hôpital afin d’y être soignés ? Comment justifie-t-il l’enlèvement de commis de l’Etat dans le Pool, au moment où l’armée qu’il porte en aversion ne s’était pas encore déployée dans ce département ? Comment ne s’aperçoit-il pas qu’il a condamné l’avenir de la jeunesse dans cette partie du pays où elle devrait jouir de tous ses droits ? La légèreté de ses propos sur RFI, ce 6 octobre, est la preuve que cet homme ne peut pas être un rassembleur. Qu’il appelle au dialogue est une de ces fuites en avant qu’il a toujours pratiquées, alors qu’il est incapable de regarder ses interlocuteurs dans les yeux, et même d’avoir une pensée sacerdotale pour le Congo dans son ensemble. Ministre délégué pendant plusieurs années, il n’avait jamais rien pu proposer à ses collaborateurs sur la mission qu’il devait remplir. Aujourd’hui, il se contente de la langue de bois de ces démocrates qui n’ont de la démocratie qu’une simple vue de l’esprit. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |