Langue maternelle : plongée au coeur des oeuvres des Éditions Dzokanga

Samedi 21 Février 2015 - 10:45

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À la veille de la Journée internationale de la langue maternelle, Les Dépêches de Brazzaville mettent en lumière le rôle précurseur d’Adolphe Dzokanga dans la promotion et l'apprentissage du lingala.

Professeur Eugène DzokangaAu départ, une volonté d’Adolphe Dzokanga de vouloir porter le lingala comme une langue véhiculaire à apprendre au moyen de livres. En tant que journaliste, il se rendit célèbre par l’animation d’émissions en lingala à la radio nationale congolaise. Soucieux d’assurer la transmission de ce vecteur de cohésion nationale aux jeunes générations, il contribua tout d’abord à la rédaction d’un dictionnaire. Par la suite, il se rendit en France pour y enseigner le lingala à l’Institut national des langues et civilisations orientales -Inalco-.

Adolphe Dzokanga meurt en 1998. Sa descendance a continué son œuvre en créant, huit ans après, c’est-à-dire en 2006, les éditions Dzokanga. « Aujourd’hui, explique Freddy Dzokanga, l’un de ses enfants, notre catalogue perpétue l’esprit et la volonté de notre père, à savoir faire du lingala une langue parlée et écrite par les locuteurs du Bassin du Congo ». Depuis sa création, les éditions Dzokanga proposent des ouvrages conçus pour apprendre et promouvoir le lingala. Déjà parus : « Parler quotidien de lingala », « Nouveau dictionnaire illustré lingala-français », « Dictionnaire lingala-français tomes 1 et 2 », « Proverbes, chansons et contes lingala ».

« Grâce à cette panoplie de supports linguistiques, confie Freddy Dzokanga, nous disposons d’un lectorat varié, reconnaissant les efforts engagés par notre père ». Cette reconnaissance a été symbolisée par la municipalité de Bonneuil, en France, par une plaque dédiée à sa mémoire. « Nous souhaitons vivement que le lingala soit au programme scolaire dans les deux Congo », renchérit Freddy Dzokanga, « car comment comprendre qu’une langue si populaire, si mélodieuse à travers sa musique, ses contes ou ses proverbes ne fasse pas sa rentrée académique ? ».

Adolphe Dzokanga, professeur à l’Inalco à Paris, remarqué pour ses qualités de linguistique, aurait pu postuler au Prix Kadima, décerné tous les deux ans par l’OIF aux auteurs d’œuvres originales, inédites, rédigées en langues africaines, arabe, langues créoles ou en français. L’édition 2015 sera décernée, lundi 23 février, à la Journée internationale de la langue maternelle, célébrée conjointement par l’Unesco et l’OIF à Paris.

En vente à la Librairie galerie Congo

23, rue Vaneau 75007 Paris

Métro ligne 13 / station Saint-François Xavier

Contact : 01 40 62 72 83

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Professeur Eugène Dzokanga Crédit photo : Famille Dzokanga