Le Centre culturel russe a célébré ses 45 ans d’existence à Brazzaville

Ces dernières années, les relations entre le Congo et la Russie sont au beau fixe et le CCR a essayé d'élargir ses activités, a déclaré le directeur du centre de Brazzaville, Sergey Belyaev, dès l’entame de la cérémonie. À ses débuts, le CCR était le fruit des institutions russes chargées des relations internationales, en particulier de l'Agence fédérale de Russie, a-t-il rappelé. Aujourd’hui, le CCR continue son travail, malgré les changements politiques observés dans le monde et en Russie. Les années 1960, 1970 et 1980 ont été des années importantes dans les relations entre les deux pays.

Sergey Belyaev a salué l'aide de Georges Moyen dans l'accomplissement des missions du centre, notamment dans le cadre de la formation des jeunes Congolais en Russie. Du point de vue artistique, a-t-il souligné, les échanges ont été permanents entre artistes congolais et russes, entre autres dans le domaine de la peinture.

« La célébration des quarante-cinq ans de la création du CCR est une bonne chose, notamment dans le cadre de la célébration prochaine des festivités marquant les cinquante ans des relations diplomatiques entre le Congo et la Russie, qui se fêteront en 2014 », a-t-il rappelé.

Konstantin I. Kossatchev, chef de l’agence fédérale Rossotroudnitchestvo, chargé des Affaires des États indépendants de la diaspora russe et de la coopération humanitaire internationale, a salué les participants à cette cérémonie solennelle consacrée au quarante-cinquième anniversaire de l’ouverture du CCR à Brazzaville. Il s’est félicité du travail actif et fructueux mené durant toutes ces années par le centre pour l’élargissement des relations sociales, culturelles, scientifiques, des programmes de formation, des échanges dans les affaires visant l’approfondissement de la compréhension mutuelle et la consolidation des liens d’amitié entre les peuples de la Russie et de la République du Congo.

Il a souligné également que, cette année, le CCR avait fait des dons de manuels en langue russe et de littérature méthodologique à la Bibliothèque nationale, à l’université Marien-Ngouabi et aux lycées de Brazzaville. Plus de cent étudiants congolais ont commencé leurs études en Russie dans des établissements d’enseignement supérieur, parmi lesquels quarante-quatre ont bénéficié de bourses de la Fédération de Russie. Les spécialistes congolais ont visité la Russie pour leur perfectionnement professionnel, y compris dans le cadre de l’enseignement de la langue russe. Les peintres de l’Association de l’École de peinture de Poto-Poto ont pris part au grand concours-exposition « La Semaine russe de l’art » à Moscou et en sont sortis lauréats.

Le succès du travail du CCR est conditionné en grande partie par une large collaboration avec les organisations publiques, sociales et professionnelles, les musées, les bibliothèques, les clubs, les ateliers, les centres culturels, les établissements scolaires et les médias de la République du Congo ; par la popularité de la langue russe, ainsi que par la présence d’un nombre considérable de diplômés d’établissements d’enseignement supérieur soviétiques et russes qui travaillent dans toutes les sphères de l’économie nationale du Congo.

Vingt-sept personnes contribuant au renforcement de la coopération humanitaire entre la Russie et le Congo ont été décorées, parmi lesquelles le ministre de l’Enseignement supérieur Georges Moyen. Notons que le CCR fonctionne à Brazzaville depuis 1968. Il jouit d’un statut régional, puisqu’il est l’unique institution russe de ce genre dans la région Afrique centrale.