Le jour le plus court : six documentaires en avant-première à la Halle de la Gombe

Mercredi 17 Décembre 2014 - 17:00

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À l’occasion de la Fête du court métrage qu’il célèbre les 19 et le 20 décembre, l’Institut français (IF) propose aux cinéphiles de la ville des films de six documentaristes de Kinshasa réalisés cette année suite à un appel à films lancé par l’ambassade de France.

Le jour le plus courtL’agenda de la Halle de la Gombe annonce la projection de trois films par soirée sous la Grande Halle. Les six récentes réalisations à l’affiche offrent une sorte d’aperçu de la ville-province de Kinshasa à travers une thématique diversifiée et actuelle quoique en toile de fond, il y a des fois comme une musicalité pour rappeler d’une certaine manière que le tempo de la ville est dicté par la musique. C’est le cas notamment avec Kinshasa sound, la toute première à l’affiche à l’ouverture, le vendredi à 19 heures. Réalisé par Fabrice Kalonji Malabar, le court métrage de 26 minutes a choisi de dresser le portrait de la capitale de manière assez originale avec une vue sur l’impact du hip-hop local dans la société congolaise, apprend-on.

Quant au second film, il va permettre la découverte du travail d’une jeune réalisatrice. Dans les quinze minutes que durent Harmonica, Deborah Basa a entrepris de mettre la lumière sur un personnage particulier comme le laisse entendre le synopsis qui nous signale sans plus : « Une jeune fille paralysée partiellement nous relate sa vie et ses envies ». Comme clou de cette soirée initiale, il est prévu la projection de Bilili, œuvre de Tshoper Kabambi. Le jeune cinéaste, très actif dans la sphère du cinéma kinois, récipiendaire du Trophée francophone du meilleur du court-métrage 2014, nous revient ici avec un documentaire qui fait un focus sur la presse écrite. Dans Bilili, Tshoper a fixé sa caméra sur Nioni Masela, journaliste chroniqueur culturelle. Avec le journalisme comme mode d’expression, elle s’est trouvé une autre forme d’existence partagée entre son travail, sa famille et ses amis.

La soirée de samedi sera ouverte avec Kinwood, d’Irène Vaweka. La cinéaste s’illustre aussi comme actrice dans plusieurs films produits localement y aborde une matière importante. Il s’agit ici de « la situation de la production cinématographique basée sur les témoignages de plusieurs personnalités ».

Est programmé en deuxième lieu Viper d’Annie Tshionga. Le court métrage de 24 minutes met en vedette un ingénieur du son qui « aide la population à écouter la musique grâce à son studio d’enregistrement ». Matanga, les deuils de Georges Kabongo va boucler la boucle sur un véritable phénomène qui porte à la réflexion. « Les funérailles à Kinshasa ne sont plus seulement un moment de tristesse, elles sont devenues de vrais spectacles », un fait devenu sujet d’inquiétude pour plusieurs dans la ville.

Le jour le plus court est paru le moment opportun pour l’IF d’organiser l’avant-première des films des six documentaristes précités. Ils ont eu l’avantage de voir « leur projet passer de l’écriture à l’écran » à la faveur d’un appel à films lancé par l’ambassade de France. Ce, après avoir tiré un heureux bénéfice d’une série de sessions de formation.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

L'affiche du film "Le jour le plus court"