Les immortelles chansons d’Afrique : « Chérie Lovy » de Vicky LongombaVendredi 13 Mai 2022 - 13:33 Auteur compositeur à la voix séduisante, Vicky Longomba a conquis les cœurs des mélomanes tant africains qu’européens avec des titres explosifs comme « Chérie Lovy » paru en 1966.
Pour le musicologue Mampouya Mam’sy, cette belle œuvre musicale s’ouvre par une entrée vocale suivie d’un discours. Ici, on écoute les gens qui discutent et c’est Michel Boyibanda qui met fin à la discussion en demandant : « Est-ce qu’on peut aller » ? Dans le premier chant, Vicky exécute la première voix et Boyibanda la deuxième. Tandis que dans le deuxième chant, Vicky prend les solos et est remplacé par Mujos à la première voix pendant que Boyibanda continue à la deuxième. Toutes ces trois voix réunies confèrent à ce morceau un éclat dans la galaxie musicale congolaise. En outre, la guitare solo de Luambo, la rythmique de Simaro, la basse de Picollo, la tumba de Desoin et le saxo de Verkys qui intervient de temps en temps procurent une jouissance auditive. « Chérie Lovy » a inspiré l’artiste Reddy Amisi, trente ans après, pour composer son titre « Ekomba » qui signifie « Stérile ». Reddy y reprend la phrase : « Na ko somba na ngai poupée na bongisaka ye lokola mwana ». Vicky Longomba a influencé plusieurs générations des chanteurs. De son vrai nom Longomba Besange Lokuli Victoire, il naquit en 1933 à Léopoldville. Sa carrière musicale démarre au Cefa (Comptoir pour l’exploitation du folklore africain) en 1952 avant de participer à la création de l’Ok Jazz en 1956. Il fera partie des musiciens qui ont animé les festivités marquant la table ronde à Bruxelles, en 1960. Une année après, il crée Negro succès. En 1962, il regagne l’OK Jazz. Il crée les éditions Viclong puis Lovy. Il monte, en 1971, l’orchestre Lovy du Zaïre. Décédé le 12 mars 1988, sa voix et la guitare de Luambo ont caractérisé l’Ok Jazz après le départ des autres membres fondateurs. Frédéric Mafina Légendes et crédits photo :La pochette de l'album Notification:Non |