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Les immortelles chansons d’Afrique : « Oh madame de la maison » de VerkysJeudi 20 Octobre 2022 - 18:11 Décédé le 13 octobre dernier, Georges Kiamuangana Mateta, alias Verkys, a été un As dans l’industrie musicale congolaise qu’il a dominée comme instrumentiste, manager, producteur et businessman. Auteur de plusieurs œuvres, il a enregistré en 1966 « Oh madame de la maison », un classique de la musique congolaise.
La beauté de cette œuvre musicale réside, d’une part, dans la combinaison des voix de Mujos et Michel Boyibanda qui chantent à l’unisson, et d’autre part, par la dextérité des instrumentistes. On y écoute de temps à autre le solo fougueux de la guitare de Luambo Franco et les riffs du saxo alto de Verkys qui viennent appuyer la guitare basse de Picollo , la guitare rythmique de Simaro Lutumba et la tumba de Dessoin. Il faut aussi noter que dans la seconde partie de ce morceau, les interactions entre le chant et le saxo de Verkys sont merveilleuses, elles s’écoutent sous forme de question-réponse. Cette chanson voit le jour en France sous le label « African », en format 45 tours, référencé 90 023. Elle paraît aussi en République démocratique du Congo, aux éditions Boma Bango, sous la référence 11217. Notons qu'« African » est le label français de musique africaine, spécialisé dans la réédition des œuvres des artistes congolais, tandis que « Boma Bango », qui appartenait à Luambo, était sous le label « African ». Verkys naquit le 19 mai 1944 à Kisantu, en République démocratique du Congo. Il faut tout un livre pour parler de ses œuvres. De lui, on retiendra qu’il a créé en 1969 l’orchestre et les éditions Vévé après sa révocation de l’Ok Jazz qu’il intégra en 1963. Luambo lui reprocha le fait d’avoir enregistré clandestinement le titre « Oko koma mokristo » de Simaro. Dès lors, il favorisa la prolifération des orchestres. Il disposa de deux éditions supplémentaires : Fuka-Fuka et Sakumuna. En 1976, il opta pour le nom de Zadis (la zaïroise du disque) pour finir avec le nom Evvi (Editions Vévé internationale). Verkys exécuta son premier phrasé au sein de l’Ok Jazz avec la chanson « Bolingo ya bougie ». Son saxo a marqué l’Ok Jazz des années 1964 à 1966. Frédéric Mafina Légendes et crédits photo :Verkys avec son saxophone Notification:Non |