Les souvenirs de la musique congolaise : du groupe vocal les « Echos noirs » aux « Mbamina »

Jeudi 24 Août 2023 - 19:34

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A la suite de la fusion des groupes Les Echos noirs et L’Africain Rythm lors de leur tournée en Algérie en 1972 sur l’initiative d’un industriel Italien, le nouveau groupe opta pour la dénomination les Mbamina, mot Kongo qui signifie « la foudre ». Initié et propulsé en France par le père Christian (prête catholique), le groupe cessa de continuer avec ce dernier après douze ans de collaboration fructueuse.

Cette étape marqua le début d’une épopée glorieuse sous la houlette de Samba Ngo, guitariste talentueux hors pair. Ladite épopée conduisit le groupe en 1972 à Paris où il agrémenta entre autres les Nuits de Saint-Michel au côté des stars françaises de l’époque comme Michel Polnareff, Marcel Amon, livraison des concerts dans certains Clubs de Milan en Italie notamment aux Rotondes de Garlasco Célèbre Club de Lombardies, puis de nouveau en France lors de la manifestation des Caves de Roy de Saint-Tropez. Le titre « Nzoumba », « Wendo », « Watchiwara », « Bakoko » furent à l’actif des Mbamina. En Hiver 1974, le groupe se rendit de nouveau en Italie et à Madona  du Cappilo où il rencontra le batteur Sergeo Gabanni qui contribua au nouveau « son » Mbamina par l’introduction des nouveaux instruments en vue de faire exploser l’art du groupe dans une dimension plus universelle.

En août 1975, à la suite des différentes prestations à la Busola de Bernadini qui fut le plus grand Music- Hall Italien et par deux fois à la télévision Italienne, Mbamina devint la chasse gardée des Italiens , prestations au cours desquelles le grand public découvra alors le style Mbamina, style qui fut une fusion des musiques diverses, Rumba, Afro-Cubain, Blues, Soul, Funk, Rock et Reggae, le tout soutenu par une solide Rythmique, basse, batterie et relevé par des riffs des guitares Rock et des Cuivres.

En 1976, Bernard Bifuanibo et Serges Gabanin firent défection et remplacés par Sika Toroma (basse), et Jean Luc Lefeve (batterie), l’on nota également la sortie d’un 45T « Helena », « Sakala », paru en Italie chez Emi et Phillips en France. En 1977, tourné des Mbamina au Cameroun où le groupe se produisit en première partie du spectacle de Claude François et Manu Dibango, puis aux Antilles (Guadeloupe, Martinique ), au Mali, en Côte d’Ivoire, au Niger et au Gabon. Au cours de la même année, Mbamina créa avec la chorégraphe sénégalaise Germaine Acogny et son ballet moderne, un gala à l’occasion du sommet franco-africain qui fut un spectacle Musi-Chorégraphique.

En 1978 et 1980 le groupe enregistra deux opus « Expérimental » paru chez Fiesta Record et « Réflexion » dont les titres « Tchula », et « Energie », opus réalisé avec le guitariste et claviéniste Camerounais Yves Ndjock. Ces titres parus en nouvelles versions connurent un franc succès sur le chéquier musical mondial.

En 1981 Mbamina reçu les premiers prix d’African Vision à Libreville. 1984 sera marquée par la participation du groupe au projet humanitaire intitulé "Tam-tam pour l’Ethiopie", pays qui fut en proie à une terrible famine. La sortie d’un maxi 45T réunissant un certain nombre de musiciens et chanteurs africains sur l’impulsion de Manu Dibango. A la sortie du disque, Manu Dibango et Mory Kante se rendirent en Etiopie pour remettre aux autorités de ce pays la totalité de la somme récoltée à cet effet. En 1983, Mbamina au summum de sa gloire effectua une tournée au Congo, tournée qui fut marquée par un spectacle au cinéma Vog, spectacle qui fut une véritable leçon de professionnalisme à l’endroit des musiciens locaux, au regard des qualités artistiques de ce groupe.

Malheureusement des tensions internes furent à l’origine de la dislocation des Mbamina à l’issue de cette tournée. La dislocation qui laissa un vide qui fut impossible de combler, néanmoins les fans continuent à savourer les titres flamboyants longtemps en tête des hit-parades comme « Watiwara », « Wendo », « Helena», « Mamy », « Niongui », « Benguela », « Zizi » « Koumbele  ». (Fin)

Auguste Ken Nkenkela

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