Libye : Jean-Yves Le Drian écarte toute option militaireSamedi 19 Décembre 2015 - 15:30 Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a confirmé la progression de Daesh en Libye Présents à Syrte, les hommes de Daesh étendent leur territoire sur 250 km linéaires de côte, et commencent à pénétrer vers l’intérieur et à « avoir une tentation d’accès à des puits de pétrole et des réserves de pétrole », a-t-il indiqué. Cette organisation aux multiples tentacules cherche à s’enraciner en Libye par le biais d’alliances avec des tribus locales peut-être fragiles, en tout cas perméables à ses thèses. Pour les spécialistes du terrorisme, l’objectif de Daesh est simple : faire main basse sur le croissant pétrolier libyen. A l’issue d’une conférence sur la Libye organisée à Rome, le 13 décembre, la communauté internationale avait apporté son soutien « unanime » à un accord politique d’union nationale. L’accord a été signé, le 17 décembre au Maroc, par les deux Parlements libyens, le Congrès national de Tripoli et la Chambre des représentants de Tobrouk. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a salué l’accord signé sous l’égide des Nations unies dont « la priorité doit maintenant aller à sa mise en œuvre et à la constitution d'un gouvernement d’unité nationale autour de M. Fayyez al-Sarraj, qui devra s'installer dans les meilleurs délais à Tripoli. C'est la condition pour faire reculer le terrorisme et les trafics qui menacent la sécurité de la région et de l'Europe », a-t-il dit. Jean-Yves Le Drian s’est félicité de la prise de conscience - qui commence « heureusement à se faire à la fois du côté de Tripoli et du côté de Tobrouk », donc à la cessation des « conflits intra -libyens sinon le vainqueur militaire ce sera Daesh ». Il a écarté l’option d’une intervention militaire, estimant qu’ « il n’y a pas de solution autre qu’une solution politique entre les différents clans, les différentes factions qui aujourd’hui s’opposent en Libye ». Ajoutant : les Libyens ont « eux-mêmes les moyens militaires entre eux pour enrayer la progression de Daesh donc il faut qu’ils s’unissent politiquement ». Outre l’EI, d’autres organisations jihadistes ont installé des « nids de vipères » selon l’expression de Jean-Yves Le Drian, des camps d’entraînement dans le sud du pays. Noël Ndong Notification:Non |