Livre : Le collier du roi Makoko de Mbé / Royaume téké d’Eugénie Mouayini Opou

À paraître le 14 décembre prochain, cet ouvrage sur la disparition du collier d’investiture du roi Makoko de Mbé, datant de 1894, confirme de manière vivante que c’est l’oralité qui caractérise la transmission des sociétés africaines.

Pour l’auteure, il s’agit, à partir de ces quelques lignes, d’apporter la vérité, donc de légitimer et légaliser la position de l’homme en ces temps-là et de procéder à l’analyse du passé pour retrouver le présent. Il s’agit nullement, ni de refuser, ni d’occulter le passé, mais tout simplement de chercher à renaître et à s’y reconnaître tout en assurant la cohésion entre les peuples.

Dans cette œuvre, la démonstration est établie par le fait que la tradition chez le peuple téké a pour pilier la tradition orale qui va du concret au sacré. Dans cette ancienne civilisation, l’oralité se transmet de père en fils et de la mère à la fille, à travers les contes, les chats, les mythes, les légendes, les devinettes, les paraboles, les proverbes, les récitatifs, les rituels, etc.

Elle apporte la preuve, une fois de plus, que l’oralité vient éclairer le lecteur sur un passé commun. « Nous avons, dans notre existence, le devoir d’accorder à la tradition orale le rôle et la place qu’elle mérite pour mieux se situer avec les autres dans le monde », explique-t-elle.

Eugénie Mouayini Opou est écrivaine, romancière du royaume téké dont elle est la représentante. Membre de l’Union des écrivains de Rhône Alpes, -UERA- et de la société des poètes français, elle est lauréate des prix littéraires Naji Naaman 2007 pour ses œuvres complètes "Rien qu’une plume et quelques gouttes d’encre pour le dire".