Livres : Benoit Moundele-Ngollo signe «Blague à part toute vérité est bonne à dire»Mardi 23 Février 2016 - 16:30 Après Cocktail Molotov bourré de vérités détonantes, Benoit Moundele-Ngollo vient de publier chez l’harmattan Blague à part toute vérité est bonne à dire, une vocation narrative mi roman, mi autobiographie qui a été présentée le 22 février à Brazzaville. « Le projet nous avait été proposé en juillet 2015 et il est paru en octobre 2015. Ce livre est un condensé de lettres que l’auteur a adressées à ses concitoyens. La première édition comportait des ellipses, il a sollicité une nouvelle qui sera de couverture rouge avec le même contenu », a souligné l'un des représentants de l'édition l'harmattan. L’auteur a mis au centre de son ouvrage la liberté et la verité. La vérité à la fois vertu morale et exigence intellectuelle. « Vérité et la liberté sont en parfaite résonnance et comparable à l’évangile divine car l’affranchissement se fait par la liberté et par la vérité. Mais la vérité n’est pas une abstraction vérité habile des faits et des actions », a expliqué le critique littéraire Dominique Ngoï -Ngalla. « Le bon sens dans sa prudence conclut que toute vérité n’est pas bonne à dire et l’auteur affirme avec un dépassement que toute vérité est bonne à dire. Autant il le dit autant il le pense par esprit de provocation sur le champ sur lequel il nous installe la vertu sociale qui est le champ de prédilection de la littérature engagée. La littérature engagée est forcément polémique puisque l’écrivain, à sa manière, bouscule les idées reçues, les préjugés qui tiennent le peuple dans l’illusion », a-t-il poursuivi. Sous la forme d’un dialogue fictif avec des proches, des membres de sa famille, amis et confrères, « blague à part toute vérité est bonne à dire» est la douloureuse méditation d’une conscience blessée et révoltée. La méditation qui jette un regard critique sur la grave crise sociale et morale que traverse son pays, sa société qu’il connait bien et dans lequel il a exercé pendant longtemps des fonctions militaires, administratives et politiques. La conscience blessée de Benoit Moundele Ngollo cherchant les responsables de la crise indexe la politique. La responsabilité de l’élite politique est enfin établie. Si la situation sociale de son pays se dégrade c’est par ignorance ou par hypocrisie. L’élite politique s’est cramponnée dans des schémas idéologiques qui l’ont conduite à des prises de position erronées, avec des conséquences sociales fâcheuses. Toute vérité n’est pas bonne à dire nous conduit à faire le distinguo entre les situations banales de la vie et celles qui engagent la vie des peuples. Une part de l’ouvrage est resservie avec une alerte : on ne badine pas avec le destin des peuples. Ainsi, toute vérité est bonne à dire est l'unique moyen de dénoncer certaines situations et menaces en cours dans le pays. Il y a des situations où dénoncer est un bon moyen pour la morale. Dans ces conditions toute vérité est bonne à dire. « Je ne tente pas d’orienter la compréhension et les interprétations que les gens peuvent avoir. Toute pertinence, justesse qui en découlerait les pattes des lecteurs garderaient ses valeurs intrinsèques », a conclu l’auteur.
Hermione Désirée Ngoma Légendes et crédits photo :1- benoit Moundele-Ngollo
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