Lutte contre Boko Haram : la France envoie 10 militaires et condamne les attaques dans le nord CamerounMercredi 14 Janvier 2015 - 9:51 L'aide est proposée aux membres de la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT – Cameroun, Nigeria, Tchad et Niger) ainsi qu'au Bénin pour combattre le groupe islamique Boko Haram. Une cellule de coordination et de liaison (CCL) militaire a été mise en place à Ndjamena au Tchad en vue de contrer le groupe. Dans son dernier compte-rendu sur l'opération Barkhane, l'état-major français est revenu sur la création du CCL, rappelant cette structure de coordination de renseignement au sein de « l'emprise militaire française » dont la mission est double : « Favoriser l'échange de renseignements et d'information entre les pays partenaires (pays membres de la CBLT) et faciliter la coordination dans l'appréciation de situation que constitue cette menace ». Dix militaires français viennent d'être affectés à cette cellule, aux côtés des officiers de liaisons tchadiens, qui devraient être rejoints par des officiers de liaisons nigériens, camerounais et nigérians. Très actif au nord du Nigeria, où il a pris la semaine dernière le contrôle de plusieurs localités autour de Maiduguri, rasant seize villages et faisant plus de deux mille morts, le groupe Boko Haram étend ses opérations dans le nord du Cameroun, pays que son chef Abubakar Shekau a ouvertement menacé dans une vidéo. Le Cameroun, quant à lui, fait état d'un lourd revers subi par Boko Haram, le 12 janvier, à Kolofata dans l'extrême nord du pays, faisant près de cent soixante victimes, selon un décompte officiel. La France a condamné ces attaques et s'est dite préoccupée par la situation des populations civiles, « les premières victimes des terroristes ». Elle a salué la détermination des autorités et des forces armées camerounaises dans « la lutte contre la terreur et la barbarie », et a exprimé sa solidarité à ses autorités ainsi qu'aux États de la région engagés dans la lutte contre le terrorisme, notamment ceux de la CBLT. Le Tchad étudie de son côté des possibilités d'intervention contre l'organisation. Le Niger pourrait être la prochaine cible de cette organisation notamment à cause du flux de réfugiés qu'elle provoque. Noël Ndong |