Lutte contre le VIH/sida : Margaret Chan appelle à étendre le traitement antirétroviral

Mardi 1 Décembre 2015 - 10:35

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À la veille de la Journée mondiale du sida, la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chan, a appelé à l’extension du traitement antirétroviral à toutes les personnes vivant avec le VIH, afin de combattre efficacement cette pandémie.

La directrice générale de l’OMS s’exprimait à la suite de la publication d’un nouveau rapport qui indique que « l’extension du traitement antirétroviral est essentielle pour mettre fin à l’épidémie en une génération ». Cette extension du traitement antirétroviral a entraîné une forte baisse du nombre de décès liés au sida, a constaté l’OMS, précisant que depuis le pic de l’épidémie en 2004, le nombre des décès a baissé de 42%, avec environ 7,8 millions de vies sauvées au cours des 15 dernières années.

« L’Objectif du millénaire pour le développement consistant à inverser la tendance de l’épidémie du VIH a été atteint avant la date butoir de 2015, une réussite incroyable témoignant de la puissance de l’action nationale et de la solidarité internationale », a indiqué Margaret Chan.

Le rapport relève que le nombre de nouvelles infections a diminué de 35% et que plus d’une dizaine de millions de personnes bénéficient de traitements antirétroviraux en Afrique. Et en juin dernier, les bénéficiaires s’élevaient à près de 16 millions.

Les 15 dernières années l’OMS a observé le développement spectaculaire de traitements antirétroviraux dans la région africaine où, désormais, plus de 11 millions de personnes en bénéficient, contre seulement 11.000 à l’orée du XXIe siècle. Cela revient à dire que les personnes vivant avec le VIH en Afrique ont désormais une probabilité plus grande de bénéficier du traitement que dans la plupart des autres régions du monde.

Parmi les nouveaux objectifs du développement durable figure un appel à mettre fin à l’épidémie du sida d’ici 2030. Ces objectifs ont été approuvés lors de la dernière Assemblée générale des Nations unies tenue en septembre. Pour atteindre l’objectif portant sur la réduction du sida, il faut donc baisser de trois quarts les nouvelles infections et doubler au total le nombre de personnes sous traitement d’ici 2020. L’OMS estime que la baisse de 75% du nombre des nouvelles infections et le doublement du nombre des personnes sous traitement antirétroviral d’ici à 2020 sont les premiers jalons à poser pour parvenir à ce but.

Dans cette perspective, l’organisation souhaite que davantage d’effort soit consenti en vue de l’amélioration de la prévention. Elle encourage la communauté internationale à une action plus rigoureuse contre le VIH/sida parce que selon elle, parmi les 22 pays dans lesquels 90% des nouvelles infections sont totalisées, au moins huit ont réduit de plus de 50% les nouvelles infections chez les enfants en quelques années. Et ce sont les mêmes médicaments empêchant les personnes séropositives de tomber malades qui préviennent également la transmission du virus des femmes enceintes à leurs enfants.

 

Nestor N'Gampoula

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