Maïsha Park: Une nouvelle ère culturelle

Lundi 18 Mai 2015 - 12:45

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La nouvelle configuration du cadre bien connu des Kinois, souvent assimilé au monde musical, s’ouvre désormais à la promotion d’un large éventail de disciplines artistiques

La mutation de Maïsha Park en « industrie culturelle » définit la vision que son initiatrice, Madeleine Ekene wa Maluka dit avoir toujours pensé la structurer de sorte à lui donner une portée plus étendue au-delà de nos frontières et de l’Afrique. « Maïsha vise avant tout un rapprochement intercommunautaire des cultures », a-t-elle dès lors expliqué aux Dépêches de Brazzaville. Et de renchérir : « L’Afrique perd petit à petit son identité or, un peuple est identifié par sa culture. Je suis plutôt pour le rapprochement des peuples mais à travers la revalorisation de leurs différentes cultures ».

Maïsha Park industrie culturelle s’engage désormais dans une dynamique culturelle plus globale. Et, « à travers les événements culturels perçus comme des facteurs de rapprochement, Maïsha veut contribuer à la paix d’où le nom Rafiki donné au centre qui sert de vitrine à ses activités. Il est porteur de tout un symbole d’amour et d’amitié », nous a confié celle que les Kinois appellent communément Mama Mado Ekene. Sa pensée, dit-elle, est de « rapprocher les cultures et les identités pour aller vers la paix, la construire ensemble car le monde en a besoin ». Aussi, il ne sera pas étonnant qu’à l’avenir il soit organisé des journées de réflexion entre les provinces du pays, puis à plus grande échelle d’autres nations du monde. Et ce, de façon régulière.

D’entrée de jeu, Mado Ekene fait savoir que ce n’est pas le goût du lucre qui guide son action. « Nous ne sommes pas animés par un intérêt pécuniaire. C’est la passion et l’amour qui nous motive. Nous portons une profonde et grande vision qui demande le concours de plusieurs personnes pour sa matérialisation. Nous avons besoin de gens qui la comprennent et y adhèrent car chacun pourrait y apporter sa spécificité et sa spécialité. Cela devrait aboutir à la création d’une belle œuvre », a-t-elle soutenu.

Tout aussi engagé dans la démarche pour la promotion culturelle par Mado Ekene, le prophète Rheyman Manzila a renchéri sur le sujet de la sorte : « Maïsha Park est un label fort. Les paillotes le caractérisaient à ses débuts comme un cadre convivial et un lieu de rencontre nous ramenant à la genèse, au jardin d’Eden où Adam et Ève s’étaient couverts de paille. Ici également tout a commencé dans un jardin. Puis Dieu les a vêtus de peaux d’animaux, il a ainsi institué la culture. De la paille, Maïsha passe à une construction en dur pour contribuer à la révolution culturelle ». Par ailleurs, l’homme de Dieu a rappelé qu’une cérémonie de dédicace organisée samedi 9 mai dans la salle Ushindi avait réuni une centaine de pasteurs. Il était question d’adresser au Très-Haut une action de grâce, des louanges et de l’adoration en reconnaissance de son appui depuis les trente ans d’existence de Maïsha Park. Il a souligné que le cadre a toujours donné sa place à l’Église corps du Christ. Et du reste, fonde son action sur une approche biblique qui a comme orientation la valorisation de la culture congolaise.

Nioni Masela

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