Mali : Berlin prêt à envoyer 650 soldats pour renforcer le dispositif français

L’annonce a été faite le 25 novembre par la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen. « Nous allons sous peu demander au Parlement d’approuver un mandat pour environ 650 soldats », a-t-elle déclaré à l’issue d’une réunion du Parlement allemand, le Bundestag. Ajoutant : « Nous voulons et devons être aux côtés de la France et tout faire pour l’aider dans cette situation difficile ».

Cet envoi vise à soulager la France engagée en Syrie et à renforcer la participation allemande à la Minusma.  « Si la contribution allemande renforce la stabilité et le processus de paix dans le nord du Mali, alors le lien des Français avec cette partie du monde ne sera plus aussi fort, soulageant Paris dans son combat contre Daesh »,  a expliqué Ursula von der Leyen .

Avant de s’envoler vers Paris,  la chancelière allemande, Angela Merkel a déclaré que son pays « reste solidaire aux côtés de la France [et] si un engagement supplémentaire s’avère nécessaire, [il ne sera] pas exclu d’emblée ». À Paris, le président François Hollande a demandé à la chancelière à s’engager plus dans la lutte contre le terrorisme. En réponse, elle a répondu devant la presse : « Lorsque le président m'invite à réfléchir aux responsabilités supplémentaires que nous pourrions assumer, eh bien, pour moi, c'est une véritable mission et nous réagirons vite. Daesh, nous ne pourrons pas le vaincre avec des paroles, il faudra des moyens militaires ».

Avant l’aide allemande au Mali, la Grande-Bretagne avait déjà mis à la disposition des chasseurs français sa base à Chypre.  L’Union européenne a également promis son aide qui va permettre à la France de bénéficier de « l’allègement de [ses] forces, une réorientation et un meilleur  usage de [ses] possibilités […] L'Europe se sent totalement concernée par l'action militaire que nous devons engager » dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI), a déclaré le ministre de la Défense Jean Yves Le Drian.  L’aide allemande ne concerne pas l’opération Barkane  qui regroupe 3500 militaires, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, qui consiste à lutter contre les groupes armés terroristes pouvant agir dans la bande sahélo-saharienne.