Mali : les groupes armés du nord rejettent l’accord d’Alger

Pourtant, une forte délégation des émissaires de l’ONU, de l’Union européenne, de l’Etat malien et de bien d’autres partenaires, s’est rendue mardi à Kidal, fief de la rébellion pour assister à la cérémonie de signature. La CMA  justifie ce refus par le fait que le texte « ne s’attaque pas aux racines du problème ». Or, dans un communiqué publié le dimanche 15 mars, la CMA avait dénoncé le projet d’accord qui, selon elle, ne correspond pas à leurs attentes : « Ce document n’est pas en mesure d’apporter la paix ».

Malgré, la demande d’un délai supplémentaire pour pouvoir consulter sa base, notamment les populations qu’elle représente, avant de formellement parapher le document, la Coordination des groupes armés refuse toujours de donner son approbation sous le texte d’accord de paix préliminaire avec Bamako. Par ailleurs, la coordination de l’Azawad a confié qu’elle est toujours ouverte au dialogue, « Concernée par les négociations de paix », a dévoilé le représentant de la Coordination près de l’Union européenne, Moussa Ag Assarid.

Elle a rassuré les émissaires onusiens et internationaux présents à Kidal que les mouvements rebelles du nord « sont prêts à mener des discussions supplémentaires avec Bamako pour trouver un texte plus acceptable et réaliste ». D’après les diplomates de l’ONU qui conduisent les pourparlers, les prochaines discussions devront reprendre au mois d’avril prochain.

Signalons que le 1^er mars 2015, un accord préliminaire de paix dans le cadre du processus d’Alger a été signé par l’Algérie, le gouvernement malien et la médiation internationale sans les groupes armés. La dernière étape de ces négociations marathon, était à la signature attendue de la coordination des groupes rebelles touaregs qui, n’a pas finalement souhaité parapher cet accord.