Marine marchande : l’OMAOC à la recherche de solutions en vue de remettre en lice l’institutionMercredi 4 Mars 2015 - 16:37 Une réunion de concertation s’est tenue du 27 au 28 février à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. L’objectif étant de rechercher des voies et moyens pour insuffler une dynamique nouvelle à l’organisation commune, eu égard aux énormes difficultés qu’elle éprouve à mettre en œuvre ses programmes de travail. L’état des lieux effectué confirme que cet organisme traverse une situation très délicate qui gangrène, depuis quelque temps, ses ambitions. Ces difficultés peuvent avoir plusieurs raisons parmi lesquelles : des problèmes de contributions financières statutaires des Etats membres ayant mis la trésorerie de l’Organisation dans une situation critique qui a négativement impacté la réalisation de ses projets et programmes en passant par la tenue de la 8e session du bureau des ministres de l’Organisation maritime de l’Afrique de l’ouest et du centre (OMAOC), la tenue de la 15e assemblée générale de l’OMAOC, la relance du projet sur la Banque maritime régionale de développement de l’OMAOC, au projet sous-régional des institutions chargées de la fonction de garde-côte. A ce sujet, le 2e Vice-président, Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou a exhorté le secrétariat général de l’OMAOC à créer des conditions pour expliquer aux Etats membres qu’ils doivent obligatoirement adopter les Conventions maritimes internationales dans le cadre précis de la sécurité et de la sûreté maritimes. Faisant un bref rappel historique, il a précisé qu’il y a des repères : « En 1975, c’est la création de l’Organisation ; 1998 à Brazzaville, c’est la réorientation et 2015 la mise sur l’échiquier toutes les questions. Aujourd’hui, on peut dire que c’est très important parce que nous sommes devant des conflits et des défis particuliers concernant surtout les questions de piraterie. Et 2015 nous permettra de remettre encore en lice cette organisation qui est l’une des plus importantes en Afrique pour la gestion des questions maritimes ». A l’issue de la concertation, le président de l’OMAOC, son vice-président et son secrétaire général ont été reçus par le premier ministre de la RDC, Augustin Matata Ponyo. L’entretien a porté sur la recherche des solutions en vue de redresser la situation de l’OMAOC, mais surtout de ce que le 7 mai 2015, l’OMAOC aura totalisé 40 ans d’existence pendant que la RDC en assure la présidence. « Nous sommes venus dire au premier ministre que d’ici au 7 mai 2015, l’OMAOC va avoir 40 ans. Elle a fait un parcours et c’est l’occasion de nous arrêter, d’évaluer ce parcours, de redéfinir peut être l’ambition, de réajuster ce qui doit l’être de manière à ce que nous allions vers de nouvelles conquêtes », a déclaré le président en exercice, le ministre des Transports et voies de communication de la RDC, Justin Kalumba Mwana-Ngongo. Fille de la Conférence ministérielle des Etats de l’Afrique de l’ouest et du centre sur les transports maritimes (CEMAOC/TM), créée le 7 mai et basée à Abidjan (Côte-d’Ivoire), l’OMAOC (née le 6 août 1999) a pour but d’harmoniser les politiques et stratégies des Etats membres dans le domaine du transport maritime, des ports, de la sécurité de la navigation maritime et la protection de l’environnement marin. L’OMAOC compte 25 Etats membres dont 20 pays à la façade maritime de la Mauritanie à l’Angola et 5 pays sans littoral, la Centrafrique, le Burkina-Faso, le Mali, le Niger et le Tchad. A noter que la présidence était assurée par Justin Kalumba Mwana-Ngongo, la 2e vice-présidence par Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou, ministre délégué de la Marine marchande de la République du Congo et le Secrétariat général par Alain Michel Luvambano de l’Angola. Guillaume Ondzé |