Mode : le pagne africain à l’honneur à BrazzavilleVendredi 29 Juin 2018 - 19:15 Annoncée depuis quelques semaines, la première édition du salon du pagne africain a ouvert officiellement ses portes, le 29 juin, au Radisson Blu M’Bamou Palace Hôtel, sous le haut patronage de l’épouse du chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’Guesso, en présence de nombreux invités.
Ce salon permettra, a-t-elle signifié, « de découvrir les richesses de l’art africain à travers le pagne et de promouvoir l’entrepreneuriat ». Prisca Pamela Okemba a ajouté : « Nous sommes sans ignorer que la plupart des pays africains traversent des moments difficiles dus à la crise financière et que l’entrepreneuriat doit être encouragé pour diversifier nos économies toujours dépendantes des matières premières. C’est également l’occasion de discuter des difficultés qui plombent les secteurs, car l’Afrique est encore à la traîne, parce que techniquement, elle est en manque de moyens ». À travers ce salon, elle souhaite que des politiques soient mises en place pour accompagner les jeunes et les entreprises qui veulent émerger dans ce domaine.
Pour la petite histoire, le pagne s’utilise surtout en Afrique subsaharienne et chez les Indiens pour se couvrir de différentes manières, soit de la ceinture aux genoux, soit du torse aux chevilles, et bien d’autres encore. Le pagne moderne en Afrique tire son origine de la rencontre de plusieurs cultures et savoir-faire. Le pagne, du moins celui utilisé en Afrique, vaut plus qu’un bout de tissu. Au contact du corps humain, il perd toute sa banalité, crée une identité, exprime une fierté et sublime la personnalité. Le pagne donne du repère et fait partie de l’héritage culturel noir-africain. Il est un moyen d’expression culturelle réunissant coutumes, croyances et traditions. Daniella Van Doren, exposante, ne dit pas le contraire. « Le pagne traduit la vie de ceux ou celles qui le portent et raconte leurs murmures secrets à travers ses nombreux motifs et diverses utilisations. Les pagnes occupent une place particulière dans la vie de la femme noire. De par son importance, le port de pagne a marqué plusieurs révolutions en Afrique et partout où ses ressortissants sont présents. Mais pour y parvenir, il est important de bien les connaître et bien les comprendre », a-t-elle fait savoir. Des stands riches en créativité Jusqu’au dimanche, le programme est très riche par la diversité des activités aussi alléchantes, les unes que les autres avec un même point commun : valoriser et promouvoir le savoir-faire des Africains. Entre exposition-vente, des conférences, défilés avec les collections de Erik Schaix, Maureen Akem, une soirée de gala, remise de prix et prestation de l’artiste musicien Hiro le coq, ce premier salon affiche une programmation qui souligne l’inventivité des participants et la beauté du pagne à travers de surprenantes créations. Sur des réservoirs de Jakarta, des lampes de nuit, tabourets, sacs à mains, poufs…, le pagne a bien pris ses quartiers au Radisson Bleu. À travers leurs créations, les exposants, notamment Erik Schaix, Jacinthe de la marque Nandjika, Sonny Rose, Marie Christmann et bien d’autres créateurs font preuve d’une délicatesse et d’un savoir-faire remarquable. Yvette Reine Nzaba et Durly Emilia Gankama Légendes et crédits photo :-Antoinette Sassou NGuesso visitant les stands
-Daniella Van Doren posant avec ses mannequins/ crédit photo Adiac
-L'une des exposantes Notification:Non |