Mohammed Mejbar : « Le forum a confirmé cette initiative qui va dans l’intérêt des entreprises africaines »Lundi 23 Février 2015 - 14:45 Directeur général de la filiale Attijariwafa au Congo, Mohammed Mejbar, s’est dit heureux de la participation congolaise quoique faible à cette 3e édition qui, selon lui, a atteint les objectifs assignés par son groupe en partenariat avec Maroc Export. LDB : Votre groupe vient une fois de plus de réunir dans la ville de Casablanca les décideurs et acteurs politiques du continent autour d’une thématique importante. Pensez-vous que l’objectif visé a été atteint ? Les objectifs fixés pour cette 3e édition ont largement été atteints et même dépassés au regard du nombre des demandes reçues mais que nous avons bien voulu décliner et surtout du fait de la qualité des participants, notamment le nombre des ministres et délégations officielles venus même des pays où notre banque n’est pas encore représentée. Le Forum commence à avoir une envergure continentale et intéresse énormément des pays tout comme des entreprises africaines. Qu’est ce qui justifie le choix du thème de cette édition ? C’est parce qu’aujourd’hui l’Afrique vit un tournant de son histoire de part l’importance au plan mondial mais aussi du fait d’une prise de conscience par les africains eux-mêmes du retard pris au niveau du continent dans son développement et du fait du manque d’investissement aussi bien public que privé dans les secteurs d’infrastructures et de l’électricité. Y aurait-il une particularité pour cette édition par rapport aux deux précédentes ? Il y en a deux, d’abord autour du thème fondamental qui a intéressé autant de pays, organisations et groupes internationaux. Ensuite la 3e édition a connu un front succès au point de susciter une grande adhésion de l’ensemble des participants qui ont promis revenir aux prochaines éditions. Le forum a confirmé cette initiative qui va dans l’intérêt des entreprises africaines. Qu’est ce qui a motivé la décision de faire que ce forum devienne prochainement annuel ? Cela fait suite aux nombreuses demandes formulées par certains pays, gouvernements, entreprises et participants. Pensez-vous que les banques, au niveau de la sous-région d’Afrique centrale font suffisamment pour financer les infrastructures et donc le développement ? Je ne pense que pas que tout a été fait par les banques ou les institutions financières au niveau de la Cemac. Mais il faut reconnaitre que beaucoup reste encore à faire aussi bien par les entreprises que les institutions financières, les banques, les organes de régulation qui sont la banque centrale et le gouvernement. Je pense que les banques doivent jouer leur rôle d’intermédiaire entre l’épargnant et celui qui a besoin de crédit. Ce rôle doit être aujourd’hui renforcé par les autorités, à travers une dynamique auprès des Banques au lieu de se contenter simplement au rôle de caisse d’épargne. Tout cela ne peut se faire que l’appui des autorités de régulation. Quelle justification donnez-vous à la faible participation du secteur privé congolais à ce Forum ? Pas du tout pour preuve que cette année, la participation congolais a été plus importante. Le Congo est un pays qui cherche la voie de son développement pour aller vers l’émergence et le premier pas a été , je pense, franchi par le programme initié par le président de la République du Congo. De notre côté, nous mettons tout en œuvre pour que cela aille de l’avant.
Guy-Gervais Kitina Légendes et crédits photo :Mohammed Mejard, directeur général Attijariwafa bank Congo/ Adiac |