Mois de mars : des femmes de Talangaï et Ouenzé édifiées sur leurs droits

Lundi 9 Mars 2020 - 16:45

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Une journée de sensibilisation et de mobilisation a été organisée le 7 mars à la mairie du sixième arrondissement de Brazzaville à l’intention des membres de l’association Femmes sociales de « Talangaï » et femmes leaders de « Ouenzé ».

Rassemblées au sein de ces associations, les femmes de ces deux arrondissements n’ont pas voulu rester en marge de la célébration de la journée du 8 mars, consacrée à la défense de leurs droits. Elles ont été sensibilisées, à travers trois communications axées sur « Les droits de la femme », « L'autonomisation de la femme au Congo » et « Je suis de la génération d’égalité : levez-vous pour les droits de la femme ».

Exposant sur l’autonomisation de la femme au Congo, Giclette Kosso a rappelé qu’en dépit des initiatives entreprises par des femmes dans ce sens, il y a encore des pesanteurs qui en influencent. « Les femmes représentent plus de 51% de la population congolaise, ce qui est déplorable, c'est qu’il existe un fossé considérable entre les hommes et les femmes dans la vie active alors qu’elles sont plus nombreuses. La femme doit faire de son mieux pour être indépendante financièrement », a laissé entendre Giclette Kosso, précisant que l’autonomisation de la femme au Congo a encore beaucoup à fournir pour que l’on soit à mesure de la clamer haut et fort.  

Développant de son côté le thème : « Je suis de la génération d’égalité : levez-vous pour les droits des femmes », la présidente d’honneur des Femmes sociales, Vanessa Obambi Mountou, est revenue, entre autres, sur la journée du 8 mars, officialisée par les Nations unies en 1977. Il s’agit, d’après elle, d’une journée d’action, de sensibilisation et de mobilisation dédiée à la lutte pour les droits des femmes, l’égalité et la justice. C’est également, a-t-elle poursuivi, une occasion de mettre en avant les initiatives qui placent les femmes au cœur de la création. 

Analysant la situation nationale, Vanessa Obambi Mountou a indiqué que les travaux champêtres sont effectués à 70% par les femmes qui échangent leur récolte sur le marché à des prix, dit-elle, sous-estimés par rapport aux coûts des produits manufacturés de même valeur d’usage. Dans les administrations, elle a estimé à peine 30% le nombre de femmes ayant accès à des postes de responsabilité et autour de 17% celles qui sont présentes dans la sphère politique.

Insistant sur la journée du 8 mars : « Génération d’égalité, levez-vous pour les droits de la femme », elle a souligné la nécessité de considérer cet évènement comme un moment de lutte devant permettre de faire évoluer la conscience collective autour des déficits qui restent encore à combler, le but étant de faire en sorte que tous les droits sociaux deviennent aujourd’hui des acquis réels pour la femme.

Parmi des avancées réalisées au Congo, l’oratrice a cité la création du Conseil consultatif de la femme et la prise en compte des questions du genre à 30% pour toute investiture dans le cadre de la nouvelle loi électorale. « Rome n’a pas été construite en un jour, je pense que du temps de nos ancêtres à aujourd’hui, nous sommes en train d’évoluer… Continuons la lutte, continuons les échanges et autres, nous sommes sûres que ce n’est pas pour demain mais que cela arrivera. Il faut toujours continuer de croire qu’un jour on aura l’égalité et l'on pourra avoir une femme présidente », a conclu Vanessa Obambi Mountou, chargée des cours à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines.   

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les trois exposants ; les officiels/Adiac

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