Mondial des clubs : Mazembe, de l’ambition à l’amertume

Lundi 14 Décembre 2015 - 17:15

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L’exploit de 2010, lorsque le TP Mazembe atteignait la finale de la Coupe du monde des clubs contre l’Inter de Milan, n’a pas été réédité. Les joueurs de Patrice Carteron ne sont pas allés au-delà des l’ambition affichée du club, battu le 13 décembre à Osaka au Japon par Sanfrecce Hiroshima, le champion du Japon en huitième de finale de cette compétition. Les Corbeaux de l’ex-Katanga ont lourdement tombé par zéro but à trois.

L’entraîneur français Patrice Carteron a placé le gardien de but international ivoirien Sylvain Gbohouo, préféré à Robert Kidiaba. On a noté aussi la titularisation du Zambien Given Singuluma qui n’était plus titulaire depuis plusieurs mois. Et le défenseur international Joël Kimwaki a été le seul congolais dans le onze de départ des Corbeaux, qui a aligné le Ghanéen Yao Frimpong et Richard Kissi Boateng sur les flancs gauche et droit. La charnière centrale a été constituée par Kimwaki et le Malien Salif Coulibaly. Au milieu de terrain, il y a eu les Zambiens Nathan Sinkala et Given Singuluma, en compagnie du Malien Bouba Diarra et de l’Ivoirien Roger Claver Assalé. La paire d’attaque s’est composée de Zambien Samatta et du Malien Traoré.

Si en première période Mazembe a montré de bonnes intentions dans le jeu en se procurant même quelques occasions de but (dont un probable penalty qu’on aurait pu accorder après une faute d’un défenseur nippon sur Samatta), l’équipe a semblé accuser le coup, peut-être du froid qui règne à Osaka en ce début d’hiver. À la 44e minute, Shiotani a échappé à la vigilance de la défense de Mazembe, avant de battre le gardien de but Sylvain Gbohouo. À la mi-temps, Mazembe était déjà menée au tableau d’affichage. Après la pause, Mazembe a repris son enthousiasme dans le jeu, mais sans être offensivement inquiétant. Et sur un corner à la 56e minute, c’est Shiba qui va battre le gardien Gbohouo pour la deuxième, l’Ivoirien passant une soirée cauchemardesque. Ce deuxième a littéralement grisé les Corbeaux qui ont encaissé le troisième but à la 66e minute par Asano.

Le club japonais a bien négocié ce match contre le vainqueur de la Ligue des champions d’Afrique, après avoir battu au premier tour Auckland City, champion d’Océanie et aussi remporté la finale de la J-League (championnat du Japon). Comme dirait quelqu’un, Hiroshima n’est pas tombé pour la deuxième fois devant le Katanga; en 1945 à la 2e Guerre Mondiale, c’était la bombe atomique fabriquée avec de l’Uranium extraite dans l’ex-province riche  de la RDC et larguée sur cette ville. Les Corbeaux katangais, pour leur part, joueront le mercredi contre le club mexicain de CF America pour la cinquième place. Il s’agira de sauver l’honneur non seulement du Katanga mais aussi de la RDC et même de l’Afrique.

Martin Enyimo

Légendes et crédits photo : 

Vue du match perdu par Mazembe face à Sanfrecce Hiroshima du Japon

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