Musique : Berléa et Baurdier, à la scène comme à la ville

Unis à la scène comme à la ville, Berléa Bilem et Baurdier Deckerpel  partageront, ce 14 janvier,  leur amour de la musique - et pas que – pour la Jam Session #4  de l’Institut français de Pointe-Noire.  Le concept «  Mukembo ya IFC », après avoir invité Zina Hope, Hendry Massamba et  Mack Toob  dans ses précédentes éditions, multiplie en cette circonstance par deux le nom en haut de l’affiche de cet événement.  Sagement à l’abri du buzz et du bruit, la talentueuse Berléa Bilem est certainement l’une des artistes interprètes la plus remarquable du Congo Brazzaville et on ne comptera pas évidemment sur les récents Brazza Awards pour qu’elle soit la plus remarquée.  Qu’importe, son timbre magnifique est la plus belle récompense que la nature lui a donnée et il faudrait être sourd à moitié pour ne pas s’en apercevoir dès l’écoute de la première de ses notes et même à l’entendre simplement parler.  Berléa a du gospel et du blues dans une voix chauffée à blanc par le soleil d’Afrique, une voix toujours 100% Live, de celles qui mettent instantanément le feu sur les planches.  Pour accompagner sa voix et la porter plus haut et plus loin : un homme. Que dis-je ? Son homme !

Cet homme s’appelle Baurdier Deckerpel et, pardonnez-moi les superlatifs, il est lui aussi l’un des musiciens les plus remarquables du pays, jusqu’à s’interroger si cet homme là n’aurait pas ce qu’on appelle « l’oreille absolue ». Multi-instrumentiste, arrangeur, ingénieur du son dans son home studio, Baurdier passe indifféremment d’un instrument à un autre avec une parfaite désinvolture et une étonnante dextérité.  Duo gagnant, belote et rebelote, assurément Berléa et Baurdier font la paire !  On le sait, l’histoire de la musique est parfois marquée par des relations fusionnelles entre artistes de tous genres, en témoignent les célèbres love stories de Beyoncé et Jay-Z, Ike & Tina Turner, John Lennon et Yoko Ono, Gainsbourg et Jane Birkin, les exemples sont nombreux. Les Congolais ne manqueront pas de me souffler dans l’oreillette celui de Johnny et Sylvie, duo dont les électrophones  du Congo et des seventies ont gardé la trace de leurs 45T à succès.  Dans les vies d’artistes ô combien difficiles en République du Congo, plus rares sont les couples unis musicalement pour le meilleur et pour le pire. Et le pire en la circonstance serait de ne pas cocher d’une croix le 14 janvier de cette nouvelle Jam Session, partage de musique, de passion et d’amour, sur son agenda ! On vous aura prévenu.