Musique : la troupe Petite Fleur rouge de Nanjing rencontre le public brazzavillois

Devant les ministres congolais de la Culture et des Arts, Jean-Claude Gakosso, de la Santé et de la Population, François Ibovi, l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Congo, Guan Jian, les jeunes artistes chinois de Petite Fleur rouge de Nanjing ont enthousiasmé les spectateurs par une chorégraphie sans pareille.

En effet, c’est la toute première fois qu’un groupe d'enfants chinois âgés de 6 à 12 ans expriment la culture chinoise sur le vaste podium du palais des Congrès de Brazzaville. Chants et pas de danse illustrant la richesse culturelle de la Chine ont été mis à profit par ces gamins.

Ils ont utilisé quelque fois un instrument à corde traditionnel d’une sonorité passionnante et pathétique. Cet instrument est profondément expressif sur le plan musical. Et parmi les chants et danses mis à la disposition des spectateurs, il y a eu une course de chevaux.

Très pertinents, les enfants ont interprété en lingala la chanson Congo Mboka ya Kimia. Avant qu’une fillette n’interprète à elle seule trois chansons chinoises de style différent, le groupe Petite Fleur rouge a donné au public un avant-goût d’une chanson qui présente la ville de Nanjing, qui va vibrer cette année au rythme des Jeux olympiques de la jeunesse. S’est ensuivie l’interprétation de la chanson We are the world.

Invité pour accompagner les enfants chinois, le groupe Tam-Tam sans frontière, constitué d'enfants congolais a montré combien ses artistes sont autant doués que les jeunes artistes chinois. Ils ont joué de la percussion comme personne ne sait le faire. Les enfants chinois l’ont également fait par la suite, et ont fait vibrer le public au rythme de leurs tambours.

La vitalité, le dynamisme et le talent de ces enfants ont laissé à chacun des spectateurs une impression inoubliable et un souvenir merveilleux. C’est le cas de Lydie Pongault, conseillère à la Culture et aux arts du chef de l’État congolais : « Je pense que nous avons passé une très belle soirée. Ces enfants ont du talent, aussi bien les petits Chinois que les petits Congolais. Ils nous ont montré également que même les enfants peuvent coopérer et que la culture n’a pas d’âge, n’a pas de frontière, et que nous pouvons vivre ensemble. »

Une représentation vivement commentée

Pour l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Congo, Guan Jian, la troupe artistique Petite Fleur rouge de Nanjing figure parmi les meilleures troupes des artistes juniors au niveau mondial. Plus d’un demi-siècle après sa création, Petite fleur rouge jouit d’une réputation nationale et internationale grâce à sa fidélité à l’art traditionnel chinois, à ses caractéristiques vives et amusantes, et à son haut niveau de performance.

« Cette troupe fréquente les pays étrangers sur invitation de performance. Ces enfants ont laissé des traces en Asie, en Europe, en Afrique et en Amérique. La venue de Petite Fleur rouge en République du Congo sur invitation du ministère de la Culture et des Arts ouvre un nouveau chapitre dans les annales des échanges sino-congolais. Ces petits messagers d’amitié viennent pour la première fois dans ce beau pays, apportent au peuple congolais ingénieux et laborieux les meilleurs vœux et les sentiments sincères du peuple chinois », a déclaré le diplomate chinois Guan Jian.

Il a reconnu que ces dernières années, les relations d’amitié et de coopération sino-congolaises se développaient et s’approfondissaient davantage, ainsi que l’amitié traditionnelle entre les peuples des deux pays qui se consolident de jour en jour. C’est d’ailleurs dans ce contexte favorable que les échanges culturels entre la Chine et le Congo se font plus fréquents.

Pour Jean-Luc Aka-Évy, directeur général des Arts et des Lettres au ministère de la Culture et des Arts, c’est un bonheur inestimable pour Brazzaville et sa population de découvrir la troupe artistique chinoise Petite fleur rouge, qui vient droit de la ville de Nanjing, assurément l’une des villes les plus créatrices et les plus dynamiques de la Chine moderne. De facto, c’est une réelle opportunité que le ministère de la Culture et des Arts n’a pas manqué de saisir pour réitérer sa vocation culturelle internationale, jamais démentie et qui, ces dernières années, a pris de l’ampleur en participant aux grands salons et événements qui étoffent l’agenda artistique et culturel mondial en Afrique, en Europe, aux Amériques et en Asie.

Jean-Luc Aka-Évy a ensuite rendu hommage à tous ceux et à toutes celles qui ont contribué à l’amélioration et à l’affermissement des relations diplomatiques et culturelles entre le Congo et la Chine durant ces cinquante ans. « Il nous appartient d’œuvrer afin que celles-ci soient une réussite et un bel exemple de diplomatie culturelle entre les peuples », a-t-il conclu.

Le ministre de la culture et des Arts, Jean-Claude Gakosso, a, au nom du président de la République, qui est le protecteur des arts et des lettres mais qui est aussi le grand mécène des arts au Congo, a souhaité la bienvenue à la délégation de Nanjing. Puis il a reconnu que les relations entre la Chine et le Congo étaient une sorte de parangon exemplaire de la coopération entre les états modernes. Des relations diplomatiques dans un premier temps, dans les années 1960 à l’époque où fréquenter la Chine n’était pas très bien vu, des relations politiques par la suite, des relations économiques et puis finalement des relations culturelles très dynamiques qui œuvrent au rapprochement des populations chinoises et congolaises, bref, au rapprochement des deux nations.

Notons que Nanjing, la ville d’où viennent ces enfants chinois, est connue pour son histoire splendide, son environnement pittoresque et son ambiance culturelle exubérante. Car Nanjing est la plus ancienne ville culturelle de la Chine, elle est aussi un port important du fleuve Yangtsé. Nanjing est riche en talents éducatifs et scientifiques. Elle compte actuellement 11 districts et 8 millions d’habitants et s’étend sur 6 598 kilomètres carrés. Elle a été fondée il y a 2 500 ans et a été la capitale de la Chine pendant 450 ans. Nanjing, Xi’an, Beijing et Luoyang représentent les quatre capitales antiques.